Le Sénat poursuit aujourd’hui l’examen du projet de loi relatif à la mise en oeuvre du Grenelle de l’environnement. Pris au pied de la lettre, les objectifs fixés par le gouvernement ne peuvent que recueillir l’assentiment. Mais, comme l’expliquent les sénateurs du groupe CRC-SPG, ces belles intentions se heurtent à la politique de restriction budgétaire du gouvernement et à sa vision libérale de la société. « Que penser des objectifs ambitieux en faveur de la biodiversité lorsque la mission « Urbanisme, paysage, eau et biodiversité » est amputée d’une partie de crédits prévus dans le budget écologie, note Evelyne Didier, sénatrice de Meurthe-et-Moselle ? Quel crédit accorder à vos bonnes intentions quand on constate que l’Office National des forêts, dont on connait le rôle dans la préservation de la biodiversité, voit ses crédits diminuer chaque année ? Depuis 23 ans cet établissement public a perdu près de 37% de ses effectifs ! D’autres coupes budgétaires pourraient être dénoncées et nous n’y manquerons pas dans le cadre des débats : il en va ainsi des budgets de la recherche et de l’éducation qui ont provoqué, encore ces dernières semaines, la colère des enseignants, des lycéens et des chercheurs. Pourtant, plusieurs articles du Grenelle font de la recherche et de l’enseignement les moteurs du développement durable. »