La majorité sénatoriale a approuvé la ratification de l’accord "ciel ouvert" signé entre l’Union européenne et les Etats-Unis et prévoyant la libéralisation des vols transatlantiques. Les sénateurs du groupe CRC se sont pour leur part opposés à cet accord, considérant qu’il est défavorable aux compagnies européennes et représente pour elles une menace à terme. " En permettant aux compagnies d’opérer sans restriction, cet accord aura inévitablement pour effet d’exacerber la concurrence, a ainsi expliqué Michel Billout, sénateur de Seine-et-Marne. Pour que celle-ci s’exerce « dans des conditions libres et égalitaires », conditions qui, nous l’avons vu, ne sont pas vraiment respectées, toute subvention ou aide d’État aux entreprises qui seraient menacées de rachat est interdite. À terme, il risque de favoriser les compagnies américaines les plus puissantes qui sont déjà engagées dans un mouvement de fusion qui aboutit à une concentration des compagnies par absorption des unes par les autres, même si elles gardent leur nom et leur identité. Le développement de la concurrence pourrait pénaliser les opérateurs qui ne bénéficient pas des meilleurs outils, tant en terme de fréquence et de réseau que de productivité. Ce mouvement de fusion- absorption qui a pour corollaire de faire baisser les coûts pour préserver les marges des entreprises a, l’expérience le montre, des conséquences sociales très négatives, en particulier sur les salaires et sur les effectifs, du fait du recours accru à la sous-traitance."