Rapport du groupe de travail sénatorial « A quoi sert le baccalauréat ? » : un travail de qualité mais des propositions dangereuses
Après un important travail d’audition, le rapport du groupe de travail sénatorial « A quoi sert le baccalauréat ? » vient d’être rendu public. Un travail sérieux, mais qui débouche sur des pistes dangereuses, comme l’indique Brigitte Gonthier-Maurin. « Certaines propositions du rapport - étalement des épreuves sur deux ans, généralisation du baccalauréat professionnel en trois ans, création de crédit de formation pour les bacheliers qui renoncent à des études supérieures - peuvent constituer de nouvelles entrées pour une réduction des coûts, une plus grande sélectivité et à terme un désengagement dans le service public de l’éducation. La réduction des dépenses publiques et les contraintes imposées par le Traité de Lisbonne font obstacle au déploiement d’un haut niveau de culture commune. Résultat : l’objectif poursuivi jusqu’alors par notre système éducatif se trouve dérouté vers davantage d’employabilité, laissant sur le bas-côté l’exigence d’un droit d’accès à un haut niveau de culture commune. »