Les sénateurs du groupe CRC se sont prononcés contre la réforme de la loi relative à l’archéologie préventive votée par la majorité UMP du Sénat. Cette réforme, estiment-ils, mène l’archéologie préventive sur la voie de la privatisation, alors que des structures publiques performantes et utiles venaient d’être mises en place. "Si l’on a admis que le patrimoine archéologique était une richesse collective, a rappelé Ivan Renar, il paraît normal que ce soit la collectivité par le biais d’un service public de l’Etat qui le gère, l’étudie et le diffuse. La loi du 17 janvier 2001, votée après 25 années de réflexion et d’âpres négociations dans le cadre d’une large consultation est considérée par les publics, les archéologues, les scientifiques et par un grand nombre d’aménageurs, comme une avancée majeure. Elle donnait enfin à l’Etat un outil permettant de gérer ce patrimoine : l’INRAP. Cet Etablissement Public récent est déjà unanimement reconnu par la communauté scientifique internationale comme étant le garant de la probité des recherches, plaçant ainsi la France à la pointe de la recherche archéologique dans le monde et suscite l’envie de la part des archéologues étrangers dont la discipline a déjà été soumise à l’ordre marchand."