Même remanié par le Sénat, le recours aux tests ADN sur les personnes candidates au regroupement familial, autorisé par la loi relative à la maîtrise de l’immigration, reste aux yeux des élus du groupe CRC contraire aux valeurs de la République. "Les parlementaires UMP, s’insurge Eliane Assassi, ont ainsi décidé de maintenir l’article 5 bis relatif au recours aux tests ADN dans la rédaction adoptée par le Sénat et ceci, malgré la mobilisation et l’opposition grandissantes de la communauté scientifique, intellectuelle religieuse et politique, ainsi que d’une partie de la population française. Si la droite parlementaire a supprimé une autre disposition également très controversée du projet de loi, celle concernant l’interdiction pour les étrangers de bénéficier des hébergements d’urgence, en revanche les autres mesures qui remettent en cause le droit au regroupement familial et le droit d’asile ont été maintenues. Je veux réaffirmer mon opposition totale et radicale à ce projet de loi dans sa globalité tant il revient à nier aux étrangers le droit de vivre en famille, assimile l’immigré à un fraudeur, sans oublier qu’il confond sciemment droit d’asile et maîtrise des flux migratoires, le tout au mépris le plus total de nos principes constitutionnels et de nos engagements internationaux."