Salariés sans papiers : régularisation de tous, une question de dignité humaine

Publié le 22 avril 2008 à 14:22 Mise à jour le 8 avril 2015

La lutte courageuse des travailleurs sans papiers, en Ile de France, commence à porter ses fruits. Face à leur mobilisation grandissante, le Ministre de l’Identité Nationale a donné ordre à ses Préfets de traiter les dossiers au cas par cas.

La situation de ces travailleurs salariés, cotisants comme tous les salariés, avec les mêmes devoirs mais pas les mêmes droits, est intolérable. Leur régularisation doit être prononcée tout de suite, quelque-soit le métier qu’ils exercent.

Oui, ceux que l’on appelle sans papiers, qu’on appelait immigrés, sont utiles à la France, à l’économie française, et la notion de quotas est une hérésie : c’est considérer l’être humain comme une marchandise que l’on choisit d’importer selon les besoins.

Ces salariés ont relevé la tête, leur lutte est l’expression de la dignité humaine.
C’est pour cela que j’ai interpellé le Ministre du travail, Xavier Bertrand, dès jeudi 17 avril, et que, dans le Val-de-Marne, j’ai apporté mon soutien à ceux qui occupent les locaux de la Fédération de l’hôtellerie à Villejuif, le magasin Paristore à Choisy-le-Roi et que j’ai participé ce jour, au rassemblement devant le tribunal de grande instance de Créteil. Je continuerai, avec eux, à me battre pour la régularisation de tous les salariés sans papiers. Car leur lutte est celle de tous les salariés : il est dans l’intérêt de tous, que leurs droits à un salaire et à des conditions de travail dignes soient enfin reconnus.

Ils sont l’illustration édifiante, que ces femmes et ces hommes immigrés, sont une richesse pour notre pays, que la plupart d’entre eux, alors qu’ils sont mal-logés, mal-traités, pourchassés par l’Etat pour être expulsés, travaillent et sont embauchés par des entreprises qui manquent de main d’oeuvre.

Contrairement à ce que laissent à penser les lois liberticides mises en places par le gouvernement et le Président Sarkozy ,ils ne sont pas un fléau que l’on doit combattre. Ils ont des qualifications reconnues, ils travaillent ici, ils vivent ici : ils doivent être régularisés.

Odette Terrade

Ancienne sénatrice du Val-de-Marne

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