Aujourd’hui est un bien triste jour pour les droits de l’homme, singulièrement s’agissant des migrants dans le monde.
Le parlement européen vient, en effet, d’adopter la directive relative aux étrangers en situation irrégulière dans l’Union européenne -rebaptisée « directive de la honte »- qui propose rien de moins que l’enfermement des étrangers en situation irrégulière jusqu’à 18 mois, leur interdiction du territoire pendant 5 ans, leur renvoi dans des pays de transit, sans oublier l’application de ces mesures aux mineurs non accompagnés. Et j’en passe.
Ainsi l’Europe se referme sur elle-même, faisant des migrants -ces hommes, ces femmes, ces enfants, qui fuient leur terre natale à cause de la famine, de la sècheresse, des guerres ; qui meurent en Méditerranée ; qui échouent derrière les grillages de Ceuta et Melilla - des criminels de grand chemin, des personnes dangereuses qu’il faut arrêter, enfermer, interdire de territoire européen bref bannir à jamais.
C’est d’autant plus inacceptable que l’Europe qui connaît une baisse de natalité envisage dans le même temps de sélectionner des immigrés pour répondre à ses besoins en main d’œuvre.
C’est avec la plus grande fermeté que je condamne cette politique sélective et répressive menée en matière d’immigration aussi bien au plan européen que national.
Plutôt que de se faire forteresse, l’Europe devrait s’attacher à développer l’aide au développement, à annuler la dette des pays...
