Les élus du groupe CRC se sont prononcés contre le projet de loi relatif au développement de la concurrence au service des consommateurs. Contrairement à ce que prétend le gouvernement, ce texte ne va en rien améliorer le pouvoir d’achat des Français. Pire, la majorité sénatoriale UMP a profité de son examen pour étendre le travail du dimanche. « Monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, a expliqué Odette Terrade, pour vous, défendre le pouvoir d’achat, ce n’est ni baisser la TVA, ni revaloriser les salaires, ni maîtriser les loyers, ni réduire les prix de l’énergie, ni mettre en cause les rentes de situation des compagnies des eaux, ni mettre un terme aux pratiques bancaires abusives. Toutes ces propositions ont pourtant été formulées par les membres de mon groupe qui se sont appuyés sur les aspirations de nos concitoyens pour lesquels la question du pouvoir d’achat est prégnante et se pose quotidiennement. À l’issue de nos débats, le projet de loi renforce le déséquilibre existant dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs. En effet, la modification du calcul du seuil de revente à perte laisse dangereusement à la distribution le pouvoir de fixer les prix, ce qu’elle ne manquera pas de faire au détriment des petits fournisseurs et producteurs, sans forcément que le consommateur en bénéficie. »