Le projet de loi instituant le droit au logement opposable, sous certaines conditions, viendra d’abord en discussion au Sénat à partir du 30 janvier prochain. "Le dépôt de ce projet de loi, estiment les élus du groupe CRC, même si le mot ne revient aucunement ni dans l’exposé des motifs ni dans le texte des articles, constitue l’aveu le plus significatif de l’incapacité de la politique du logement menée depuis 2002 à répondre à l’urgence de la demande sociale, qu’elle concerne la dramatique situation des sans-abri, celle des mères célibataires avec enfants, celle des jeunes contraints de vivre encore sous le toit de leurs parents et amis, celle des travailleurs aux revenus modestes, bien trop modestes en tout cas pour prétendre à la location sur le "marché" du logement." Les sénateurs communistes rappellent aussi qu’ils avaient déjà proposé un amendement instituant ce droit opposable, dès 2005. Un amendement rejeté par le gouvernement qui le jugeait à l’époque "prématuré et irréaliste"...