Travailler plus longtemps pour gagner moins : tel est le principe du fameux amendement déposé et adopté par l’UMP au cours du débat sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale à l’Assemblée nationale et qui a pour effet de permettre aux salariés de travailler jusqu’à 65 ans, voire jusqu’à 70 ans ! Les élus du groupe CRC y voient une atteinte insidieuse, mais bien réelle, à l’âge légal de départ à la retraite. Cet amendement, s’indignent-ils, s’inscrit « dans la continuité de la politique de casse des retraites initiée par François Fillon en 2003, et qu’il poursuit aujourd’hui en qualité de Premier ministre, en imposant le passage à 41 annuités, sans débat ni vote des parlementaires ! Que penser d’un gouvernement qui, en 24 heures, est capable de trouver plus de 300 milliards d’euros pour sauver les marchés financiers et bancaires, et n’est pas capable de sauver notre système de retraite par répartition » ? Les élus communistes s’opposeront bien sûr à cette disposition lors de son examen par le Sénat. « Il faut cesser les mécanismes d’individualisation et de capitalisation, plaident-ils, augmenter les pensions et les retraites, les indexer sur les salaires. »