Antoine Ronchin

Défendre les droits de l’enfant, c’est respecter le droit à l’éducation

Les élus du groupe CRC se félicitent du succès des manifestations enseignantes contre la politique gouvernementale, tout en établissant une relation entre la journée mondiale des droits de l’enfant, ce 20 novembre, et la défense du service public d’éducation. « Cette journée, soulignent-ils dans un communiqué, est chaque année l’occasion de rappeler que la société, le gouvernement, le législateur ont la responsabilité de contribuer à donner aux enfants les moyens de bâtir leur vie, en faisant progresser leurs droits et parmi eux le droit à l’éducation dans toutes ses dimensions. Pourtant, ce droit connaît des régressions, y compris dans notre pays. Le gouvernement et sa majorité de droite multiplient en effet les attaques contre le service public de l’éducation. Qu’il s’agisse des attaques contre la scolarisation des deux ans à laquelle le gouvernement et sa majorité veulent substituer des jardins d’éveil payants ou de la disparition d’une partie des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté, dont la mission est justement d’intervenir auprès des enfants en souffrance. Garantir le droit à l’éducation, c’est exiger pour tous les enfants un droit d’accès, de la maternelle à l’université, à une école publique, gratuite et laïque. Une école qui ne soit pas bradée par des suppressions de postes et par l’affaiblissement du contenu des formations. »

Le gouvernement vise à réduire l’offre éducative, notamment en direction des enfants les plus défavorisés

« Depuis votre arrivée au ministère, la politique que vous mettez en œuvre apparaît aux yeux de nombreux enseignants, parents d’élèves et élus locaux, comme visant à réduire l’offre éducative, qui est au service de l’intérêt général, et à désengager l’Etat de certaines de ses responsabilités, notamment en direction des plus défavorisés. Ainsi, dans votre budget pour 2009, vous supprimez, par exemple, quelque 3.000 postes d’enseignants des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté, les RASED. » Alors que les enseignants manifesteront de nouveau le 20 novembre contre la politique du gouvernement, Guy Fischer a interpellé le ministre de l’Education nationale lors de la séance des questions d’actualité. Et dénoncé d’autres projets inquiétants : « Il y a aussi ce récent rapport d’information de notre assemblée sur la mission de l’école maternelle, qui préconise des solutions allant tout à fait dans le sens des remarques désobligeantes, voire méprisantes, que vous aviez cru bon de faire sur les enseignants de ces établissements. En effet, au lieu de recommander l’amélioration de l’accueil des enfants, dès l’âge de deux ans, et de réaffirmer l’obligation de la scolarité dès trois ans, ce rapport propose de créer une nouvelle structure, le « jardin d’éveil », nouvel avatar du bon vieux jardin d’enfants. Cette structure, imprécise sur le statut des personnels, les modes de financement et le projet pédagogique, risque aussi d’être une nouvelle charge pour les collectivités locales. Si vous suiviez les recommandations de ce rapport, c’en serait fini de cette spécificité française qu’est la gratuité de la scolarisation des enfants de deux ans permettant l’égalité d’accès des familles à l’offre éducative. »

Ne pas fermer la porte de l’école aux enfants de deux ans

Le rapport du groupe de travail sénatorial sur la scolarisation des jeunes enfants vient d’être rendu public. Membre de ce groupe de travail, je tiens à en dénoncer les conclusions ainsi qu’une partie du constat.
A mon sens, ce rapport est une terrible occasion manquée. Au lieu de préconiser l’amélioration de l’accueil des deux ans à l’école maternelle, l’obligation de la scolarité dès trois (…)

L’Education nationale, première victime de la rigueur

La rentrée scolaire à peine engagée, les enseignants envisagent d’organiser rapidement la mobilisation contre les réformes engagées par Nicolas Sarkozy et Xavier Darcos.
Les enseignants ont raison !
L’Éducation nationale est en effet la première à faire les frais de la décision du gouvernement de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. C’est ainsi que 112OO (…)

Supprimer des postes aura une incidence sur l’offre éducative

L’hécatombe se poursuit : François Fillon et Xavier Darcos viennent d’annoncer le non-remplacement de 13500 enseignants pour 2009. Confirmant ainsi que le gouvernement prépare le prochain budget sur la base d’au moins 30 000 non-remplacements de fonctionnaires partant à la retraite. Dans un communiqué, Brigitte Gonthier-Maurin dénonce ces nouvelles coupes claires et tord le cou à l’argumentaire gouvernemental. « Quelle imposture de prétendre, explique la sénatrice des Hauts-de-Seine, comme le fait le ministre de l’Education nationale, que cela n’aura pas d’incidence sur la qualité de l’offre éducative ! L’obsession de la chasse aux postes ne peut qu’entraîner un affaiblissement et à terme une véritable rupture dans les missions assignées au service public de l’éducation. D’autant qu’elle va de pair avec d’autres réformes, notamment dans le primaire avec la refonte des programmes et la diminution des heures d’enseignement. C’est toute l’architecture du système éducatif français qui est attaquée. »

Les dangers de la loi sur le service minimum à l’école

La majorité de droite du Sénat a adopté hier le projet de loi présenté en urgence instaurant « un droit d’accueil » pour les enfants des écoles maternelles et primaires. Le groupe Communiste, Républicain et Citoyen a voté contre cette loi.
Préparé dans la précipitation, après injonction du Président de la République le 15 mai dernier, ce texte est dangereux.
S’il s’appuie sur l’aspiration (…)

Droit d’accueil pour les élèves

Les sénateurs du groupe CRC se sont prononcés contre le projet de loi relatif au droit d’accueil pour les élèves qui instaure un service minimum dans les écoles. Celui-ci a pour objectif essentiel de restreindre le droit de grève des enseignants alors que ceux-ci viennent de manifester à plusieurs reprises contre la politique du gouvernement. Véritable « usine à gaz », le projet du gouvernement inquiète également les élus locaux. « Les expérimentations l’ont montré, les maires, de droite comme de gauche, ne veulent pas que ce service leur soit imposé, a rappelé à ce propos Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice des Hauts-de-Seine. Car ce texte, les maires l’ont compris, va les mettre en danger. En danger financièrement, en danger juridiquement, les deux étant étroitement liés. Le danger financier vient tout simplement du fait que la mise en place de ce service d’accueil comporte une inconnue de taille pour les communes : elles seront dans l’incapacité de savoir à l’avance le nombre d’enfants qu’elles auront à accueillir. Elles risquent donc d’engager des dépenses supérieures à la contribution que vous voudrez bien leur accorder. »

Droit d’accueil pour les élèves : question préalable

Malgré le rejet de l’exception d’irrecevabilité déposée par nos collègues socialistes, le groupe CRC persiste à considérer que ce projet de loi est contraire aux principes et à la lettre de notre Constitution. Il ne respecte ni l’esprit ni la volonté du législateur qui a inspiré l’article 72-2 de notre Constitution. Sur la base de ce seul motif, notre Assemblée devrait décider qu’il n’y a pas (…)

Lettre ouverte à Xavier Darcos à propos des nouveaux programmes du primaire

Marie-Hélène Amiable, députée PCF des Hauts-de-Seine, maire de Bagneux, et Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice PCF des Hauts-de-Seine.
Parlementaires attachées au service public de l’Education, nous souhaitons vous faire part de notre grande inquiétude. Vous venez en effet de publier l’arrêté promulguant les nouveaux programmes pour l’école primaire qui entreront en application dès la (…)

Rapport du groupe de travail sénatorial « A quoi sert le baccalauréat ? » : un travail de qualité mais des propositions dangereuses

Après un important travail d’audition, le rapport du groupe de travail sénatorial « A quoi sert le baccalauréat ? » vient d’être rendu public. Un travail sérieux, mais qui débouche sur des pistes dangereuses, comme l’indique Brigitte Gonthier-Maurin. « Certaines propositions du rapport - étalement des épreuves sur deux ans, généralisation du baccalauréat professionnel en trois ans, création de crédit de formation pour les bacheliers qui renoncent à des études supérieures - peuvent constituer de nouvelles entrées pour une réduction des coûts, une plus grande sélectivité et à terme un désengagement dans le service public de l’éducation. La réduction des dépenses publiques et les contraintes imposées par le Traité de Lisbonne font obstacle au déploiement d’un haut niveau de culture commune. Résultat : l’objectif poursuivi jusqu’alors par notre système éducatif se trouve dérouté vers davantage d’employabilité, laissant sur le bas-côté l’exigence d’un droit d’accès à un haut niveau de culture commune. »

Antoine Ronchin

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