Marie-Agnès Labarre

Vous créez l’insécurité sociale, vous provoquez la peur du lendemain après avoir précarisé le travail, organisé la faillite de l’État et des services publics

« C’est en regroupant toutes ses forces autour des aspirations quasi unanimes de la nation que la France retrouvera son équilibre moral et social, et redonnera au monde l’image de sa grandeur. »
Ces mots, monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je les emprunte aux fondateurs inspirés du Conseil national de la Résistance, qui ont dessiné pour nous la France dite des (…)

Vous êtes des démolisseurs pressés d’en finir avec le progrès social

Messieurs les ministres, c’est avec un sentiment de révolte que je vis ici les derniers instants d’un débat... qui n’en fut jamais un.
Ce que vous nous avez infligé pendant ces trois semaines ne mérite pas le nom de débat. Pas plus que vous ne méritez le nom de réformateurs : vous êtes des démolisseurs. Des démolisseurs pressés de liquider les héritages de 1981, 1968, 1945, et bientôt, (…)

Vous proposez la généralisation des retraites par capitalisation pour justifier les retraites chapeau

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Alors que notre système de protection sociale a joué un rôle d’amortisseur de la crise, vous proposez la généralisation des retraites par capitalisation pour justifier les retraites chapeau. C’est indécent.
Les effets de la crise de 2008 n’ont pas fini de se faire sentir que vous proposez de tourner le dos à notre protection sociale. Comment garantir les emplois, les (…)

L’entreprise de démolition se précise : chaque salarié sera incité à épargner pour obtenir un complément de pension

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Ah les beaux discours sur le pacte républicain et la retraite par répartition qu’il faut sauvegarder ! Et puis patatras, voici l’article 32 bis C !
L’entreprise de démolition se précise : chaque salarié sera incité à épargner pour obtenir un complément de pension. Il paiera deux fois, une pour la répartition et l’autre pour la capitalisation. La méthode est éprouvée qui (…)

Au prétexte de légiférer sur la pénibilité, vous engagez le démantèlement de la médecine du travail

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A quand la privatisation de la sécurité sociale dissimulée dans un texte sur la cueillette des pommes en Basse-Normandie ? Au prétexte de légiférer sur la pénibilité, vous engagez le démantèlement de la médecine du travail -ce que tous les partenaires sociaux, à l’exception de votre assistante Mme Parisot, ont rejeté. Vous ne manquez ni d’astuce ni d’audace pour liquider (…)

Le sort des femmes vous est indifférent

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Nous avons déjà beaucoup parlé des femmes aux articles 5 et 6. Mais vous n’avez rien écouté, rien entendu, sinon proposé un amendement, aux effets limités dans le temps, qui ne concerne que les femmes nées entre 1951 et 1955 -elles sont 25 000 chaque année. Croire que le sujet est clos, c’est faux, une grave erreur. Écoutez ceux qui manifestent. Avec cet article, vous (…)

L’augmentation de la durée des cotisations va imposer aux salariés de travailler sans limite d’âge

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Seule la création massive d’emplois permettra de financer les retraites. Il suffirait aussi de revenir sur tous les avantages accordés au capital par ce Gouvernement. Nous reviendrons sur ces mesures, parce que les Français ne veulent plus de ces injustices.
L’augmentation de la durée des cotisations va imposer aux salariés de travailler sans limite d’âge, ce qui (…)

Nombre de nos concitoyens seront morts avant de toucher la moindre retraite !

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Ceux qui n’auront pas suffisamment de trimestres devront attendre 67 ans pour éviter la décote. Quelle régression ! Quel cynisme ! Nombre de nos concitoyens seront morts avant de toucher la moindre retraite ! Vous êtes avant tout un comptable et un trésorier, monsieur le ministre ; les chiffres, vous connaissez !
Deux années au-delà de 65 ans, c’est énorme ; (…)

Le refus de nos sous-amendements constitue une atteinte substantielle aux droits du parlement

Mon intervention se fonde sur l’article 36 du règlement relatif à l’organisation de nos travaux. Ce matin nous avons déploré les manœuvres du gouvernement visant à éviter le débat sur le fond.
Nous avons dénoncé avec force , le refus de nos sous-amendements qui constitue une atteinte substantielle aux droits du parlement.
Alors que le pays traverse une crise sociale et économique sans (…)

Qui partira à la retraite avec le nombre de trimestres que vous exigez ?

En présentant une proposition de financement pour le maintien de la retraite à 60 ans, les sénateurs du Front de gauche ont montré qu’il était possible de conduire une réforme juste et efficace dans ce pays, et ils sont entendus par le peuple français à un point que vous n’imaginiez sans doute pas !
Brandissant sans cesse l’argument fallacieux de la démographie, comme pour mieux dissimuler (…)

Marie-Agnès Labarre

Ancienne sénatrice de l'Essonne

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Procès des viols de Mazan : regarder la société en face

Les 51 violeurs de Gisèle Pélicot, dont son ex-mari, ont été reconnus coupables et condamnés hier. Les sénatrices CRCE-K membres de la Délégation aux droits des femmes, Marie-Claude Varaillas et Evelyne Corbière Naminzo, saluent la dignité, la force et le courage de Gisèle Pélicot et rappellent que notre société patriarcale produit de telles horreurs.
Gisèle Pélicot en refusant l’anonymat (…)

Travailleurs des plateformes numériques : garantissez vos droits !

Le 24 avril 2024, le Parlement européen a adopté la directive sur les travailleurs des plateformes, marquant une étape importante dans la reconnaissance des droits de ces millions de travailleurs. Ce texte, soutenu par un large spectre politique, allant de la gauche au centre-droit, traduit une reconnaissance unanime de la nécessité d’un cadre clair pour garantir des droits sociaux à ces (…)

Une loi spéciale en attendant le respect du suffrage universel

par Pascal Savoldelli

Nous débattons, aujourd’hui sous la pression d’une crise profonde, exceptionnelle. Et c’est un ministre démissionnaire qui présente un texte qui fait office de budget pour la France. Où est le Premier ministre ?
La crise institutionnelle découle d’une crise démocratique qui couve depuis des années et qui explose aujourd’hui. Cette crise a pour l’heure un responsable : Emmanuel Macron. (…)