Actualité

G 20 et crise financière : il faut enfin répondre aux attentes des salariés et des peuples

par Marie-France Beaufils, Thierry Foucaud et Bernard Vera

Au cours de différents débats, le Sénat est revenu cette semaine sur la crise financière et le contenu des travaux du sommet du G 20. Dans un communiqué commun, Thierry Foucaud, Marie-France Beaufils et Bernard Vera estiment que « le sommet de Londres a surtout fait étalage des contradictions existant dans les positions des uns et des autres, et montré que les USA n’avaient aucunement l’intention de laisser à d’autres le leadership économique et financier. » Pour les parlementaires du groupe CRC-SPG, « la crise financière appelle la mise en cause de la libéralisation de la circulation des capitaux, de la privatisation des établissements de crédit, la redéfinition du rôle des instances comme le FMI et la BCE en faveur de l’activité et de l’emploi, le soutien au développement des pays du Sud, notamment par l’annulation de la dette extérieure. Sortir de la crise impose, plus que jamais, de sortir d’un modèle économique, fondé sur la recherche du profit, qui a fait faillite ! »

Travail du dimanche : la majorité recule, les sénateurs du groupe CRC-SPG restent mobilisés

Finalement, la droite a battu en retraite au Sénat où elle a tenté d’élargir les dérogations permettant le travail du dimanche. Devant le tollé suscité par cette tentative et l’opposition des sénateurs de gauche, notamment communistes, elle a dû retirer les amendements prévoyant cet élargissement, « cavaliers législatifs » déposés à l’occasion de l’examen d’un texte relatif au tourisme. Dans l’hémicycle, les sénateurs du groupe CRC-SPG ont rappelé que « les tentatives précédentes avaient été rejetées par le Parlement et qu’il était inadmissible de revenir en catimini sur un sujet de société méritant pour le moins un débat de fond ». Ils ont dénoncé « une méthode qui méprise les partenaires sociaux » et ont défendu « les droits des salariés qui, dans leur grande majorité, refusent de travailler le dimanche. Ce que les salariés de ce pays attendent, ce sont des hausses de salaire et des contrats de travail à temps complet. Ils ne sont pas dupes des mirages d’une société de consommation, qui enrichit les patrons et les actionnaires ».

Une proposition de loi interdisant les licenciements boursiers

Les élus du groupe CRC-SPG viennent de déposer, ou de redéposer pour être plus exact, une proposition de loi visant à interdire les licenciements boursiers. Ils entendent ainsi « renouveler leur opposition à la politique d’emploi menée par le patronat et soutenu par le gouvernement, qui consiste à faire payer aux salariés de notre pays les exigences des actionnaires d’une rentabilité toujours plus grande. Il n’est plus acceptable qu’une entreprise qui engrange des bénéfices au profit des seuls actionnaires, jette à la rue ses salariés. L’urgence n’est pas à une chimérique révision des modalités de partage des dividendes, mais bel et bien à la réorientation de ces sommes pour la préservation de l’emploi et des outils de production. »

La suppression de la taxe professionnelle, une veille idée qui traine dans les cartons de la droite et du Medef depuis des années

par Éliane Assassi

Les sénateurs du groupe CRC-SPG jugent avec sévérité l’intervention de Nicolas Sarkozy à la télévision. Non seulement le chef de l’Etat n’a annoncé aucune mesure concrète en faveur des salaires et de l’emploi, mais il prévoit la suppression de la taxe professionnelle pour 2010. “Cette mesure constitue, relève Eliane Assassi, sénatrice de Seine-Saint-Denis, un cadeau supplémentaire aux grandes entreprises sans aucune contrepartie. Elles pourront ainsi financer allègrement leurs futurs plans sociaux et continuer à alimenter les dividendes des actionnaires. Une fois de plus, le choix de Nicolas Sarkozy ne va pas contribuer à réduire les inégalités. A l’heure où les ressources des collectivités territoriales s’amenuisent, ce choix va les contraindre à solliciter les ménages pour assurer le financement des dépenses utiles. La suppression de la taxe professionnelle consacre la fin de la participation des entreprises à l’action publique. C’est injuste et inacceptable ! La mesure la plus juste consisterait à moderniser la taxe professionnelle en la calculant sur les actifs financiers des grandes entreprises et leurs placements spéculatifs.”

La suppression de la taxe professionnelle est un non-sens économique

par Marie-France Beaufils, Thierry Foucaud et Bernard Vera

Tandis qu’aucune augmentation du SMIC, ou de revalorisation des retraites n’a été annoncée par un Président de la République aux abois, une grande nouvelle a été faite : en 2010, à la demande de Mme PARISOT, la taxe professionnelle sera supprimée !
Ainsi, la principale ressource des collectivités locales, représentant près de 30 milliards d’euros (et non 8, comme affirmé par M. Sarkozy, soit (…)

Livret A : le gouvernement plombe l’épargne populaire

par Marie-France Beaufils, Thierry Foucaud et Bernard Vera

Prétextant du ralentissement de l’inflation, un ralentissement que les ménages populaires ont quelque peine à constater tous les jours, le Gouvernement indique qu’il a l’intention de réduire le taux d’intérêt du Livret A de 4 à 2,5 %.
Ainsi donc, après avoir cédé aux pressions des banques privées pour leur permettre de distribuer le Livret A dans le cadre de la loi de modernisation de (…)

La crise économique et financière que traversent les économies occidentales capitalistes est inscrite dans leur logique même

par Bernard Vera

Bernard Vera, sénateur et Jean-Pierre Brard, député, se sont prononcés contre les conclusions du rapport de la mission parlementaire chargée d’établir un diagnostic et des propositions à propos de la crise financière et économique. Refusant « l’union sacrée » voulue par Nicolas Sarkozy, les deux élus contestent une analyse essentiellement technique, qui fait l’impasse sur les causes profondes de la crise. « Les parlementaires communistes, républicains et citoyens, écrivent-ils dans un communiqué commun, ne peuvent s’associer à une démarche qui tend à laisser croire que la crise n’aurait qu’un caractère passager, qu’elle ne serait que le produit du dérèglement d’un système économique que quelques mesures ciblées suffiraient rapidement à rendre à nouveau vertueux et efficace. Ils refusent notamment de séparer les solutions à apporter à la crise d’une véritable remise en question des choix politiques aujourd’hui à l’œuvre, que ce soit au plan national, comme au plan européen, choix qui ont anticipé et amplifié les effets mêmes de la crise. Au lieu d’une refondation du capitalisme, selon les termes du Président de la République, la France, l’Europe et le Monde ont besoin de profondes mutations sociales, économiques et environnementales, retirant leur pouvoir de nuisance aux affairistes et spéculateurs financiers, modifiant profondément le fonctionnement du crédit, favorisant, enfin, la satisfaction des besoins collectifs des populations de l’ensemble de la planète avant celle des détenteurs de capitaux »

Les parlementaires communistes et républicains formulent des propositions pour sortir de la crise actuelle

Comment éviter la crise, alors que se profile une très grave récession, avec des suppressions massives d’emplois, une explosion du chômage, une crise majeure des finances locales, l’aggravation des conditions de vie de nos concitoyens ? Prenant le contre-pied de la « refondation » cosmétique proposée par le chef de l’Etat, les parlementaires communistes souhaitent mettre enfin l’économie au service du développement humain et non plus au service de la spéculation et de l’intérêt d’une infime minorité. Ils formulent pour cela une série de propositions détaillées, qui exigent une remise en cause des principes du capitalisme.

Nicolas Sarkozy fixe une feuille de route simpliste au groupe de travail parlementaire sur la crise financière internationale

Reçus à l’Elysée avec les autres membres du groupe de travail parlementaire sur la situation financière internationale, Bernard Vera, sénateur, et Jean-Pierre Brard, député, contestent la « feuille de route » simpliste que le Président de la République fixe à ces travaux, au mépris des droits et de l’indépendance du Parlement. « Ce sont les questions telles que le rôle des agences de notation, les dérives de la titrisation, l’application des normes comptables d’origine nord-américaine et la rémunération des opérateurs de marché qui seraient, de manière technique et presque artificielle, placées au cœur de la réflexion, indiquent les deux élus au nom des parlementaires communistes. Or, malgré l’importance de ces questions, ce ne sont pas les enjeux essentiels. La question centrale de l’accès au crédit et de l’utilisation de l’argent se pose avec une force renouvelée. La crise a ses racines dans la répartition de la richesse produite dans l’économie réelle. Faut-il préférer les actionnaires ou les salariés ? De même, se pose ouvertement la question de la construction européenne. Depuis l’adoption de l’Acte unique, puis du Traité de Maastricht, et enfin, depuis la constitution de l’Union Economique et Monétaire, la logique de libéralisation et d’ouverture des marchés financiers, de mise en concurrence des services et des populations a primé sur la réponse aux besoins sociaux. Cette logique, non seulement ne nous a pas protégés de la crise mais n’a fait, sur bien des aspects, que la favoriser et l’accentuer. »

Pour une baisse immédiate du prix du gaz

Alors que le prix du baril de brut a fortement baissé, depuis plusieurs semaines, le prix du gaz ne connaît pas le même sort.
Les augmentations répétées : 4% au 1er janvier, 5,5% au 1er mai et 5% au 1er août, pèsent très lourdement sur le budget des ménages.
La direction de Gaz de France, appuyée par le gouvernement, a justifié ces hausses chroniques par l’indexation du prix du gaz sur le (…)

Filtrer par rubrique :

Filtre thématique :

Toutes les thématiques

Justice et police

Égalité

Politique

Budget et fiscalité

Economie

Fonction publique

International

Santé et protection sociale

Logement

Emploi, salaires et retraites

Droits de l’homme

Coopération et développement

Mouvements sociaux

Immigration

Agriculture et pêche

Energie

Solidarité

Institutions, élus et collectivités

Services publics

Transport

Société

Environnement

Education et recherche

Défense

Industrie

Culture et médias

Anciens combattants

Famille

Précarité

Dernières vidéos

Mayotte : l'obsession migratoire au détriment des urgences
Alerte sur le populisme législatif

À la une

Procès des viols de Mazan : regarder la société en face

Les 51 violeurs de Gisèle Pélicot, dont son ex-mari, ont été reconnus coupables et condamnés hier. Les sénatrices CRCE-K membres de la Délégation aux droits des femmes, Marie-Claude Varaillas et Evelyne Corbière Naminzo, saluent la dignité, la force et le courage de Gisèle Pélicot et rappellent que notre société patriarcale produit de telles horreurs.
Gisèle Pélicot en refusant l’anonymat (…)

Travailleurs des plateformes numériques : garantissez vos droits !

Le 24 avril 2024, le Parlement européen a adopté la directive sur les travailleurs des plateformes, marquant une étape importante dans la reconnaissance des droits de ces millions de travailleurs. Ce texte, soutenu par un large spectre politique, allant de la gauche au centre-droit, traduit une reconnaissance unanime de la nécessité d’un cadre clair pour garantir des droits sociaux à ces (…)