Lors de sa prestation télévisée, le Président de la République n’a annoncé aucune mesure de soutien au pouvoir d’achat, ni augmentation du SMIC, des salaires, des pensions et des minima sociaux.
Il n’a pas non plus annoncé pour les collectivités locales une augmentation de la dotation globale de fonctionnement (DGF).
Sa proposition phare reprend une veille idée qui traine dans les cartons de la droite et du Medef depuis des années : supprimer la taxe professionnelle en 2010, pour la plus grande de joie de Mme Parisot et du patronat.
Cette mesure constitue en effet un cadeau supplémentaire aux grandes entreprises sans aucune contrepartie. Elles pourront ainsi financer allègrement leurs futurs plans sociaux et continuer à alimenter les dividendes des actionnaires.
Une fois de plus, le choix de Nicolas Sarkozy ne va pas contribuer à réduire les inégalités. A l’heure où les ressources des collectivités territoriales s’amenuisent, ce choix va les contraindre à solliciter les ménages pour assurer le financement des dépenses utiles.
La suppression de la taxe professionnelle consacre la fin de la participation des entreprises à l’action publique.
C’est injuste et inacceptable !
La mesure la plus juste consisterait à moderniser la taxe professionnelle en la calculant sur les actifs financiers des grandes entreprises et leurs placements spéculatifs.