L’hôpital public menacé d’asphyxie

La réforme Bachelot, qui porte sur les fonts batismaux « l’hôpital-entreprise » et réorganise en profondeur l’ensemble du système sanitaire français, se fait « contre les intérêts des patients » et va se traduire par « une privatisation de la santé », estiment les élus du groupe CRC-SPG.

Adoptée dans la nuit du 5 au 6 juin par le Sénat, la loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires » demeure fidèle au projet voulu par le gouvernement en dépit des modifications apportées par la majorité sénatoriale, le plus souvent en réponse aux exigences des lobbies de la médecine libérale. La réforme, qui porte sur les fonts batismaux « l’hôpital-entreprise » et réorganise en profondeur l’ensemble du système sanitaire français, se fait « contre les intérêts des patients » et va se traduire par « une privatisation de la santé », estiment les élus du groupe CRC-SPG.

Hôpital, patients, santé et territoires

par François Autain

Le Sénat a entamé ce mardi l’examen du projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires », un texte qui selon les élus du groupe CRC-SPG prépare « la privatisation de la santé ». A l’ouverture des débats, François Autain en a résumé la philosophie générale, que les modifications apportées par la commission des affaires sociales n’a pas modifiée : « Il faut reconnaître au moins un mérite à ce projet de loi , y compris dans sa version de la commission, celui d’éclairer les précédentes réformes menées par vos prédécesseurs en matière de santé, Madame la Ministre. On peut même aller jusqu’à dire que c’est ce texte qui leur permet de trouver une cohérence puisque, désormais, tout converge vers la privatisation de notre système de santé. Cette vision marchande de la santé n’est pas la nôtre. Elle a beau être conforme aux préconisations des institutions européennes et dans la logique du Traité de Lisbonne. Elle n’en est pas moins inacceptable. Nous récusons cette subordination de la santé à l’économique car, partout où elle est mise en œuvre, elle se révèle discriminatoire dans l’accès aux soins et préjudiciable à leur qualité. Cette remise en cause de notre modèle a déjà eu et aura des conséquences désastreuses sur l’hôpital public. Les réformes incessantes dont il a été l’objet ces dernières années ont accru ses difficultés, comme si le gouvernement misait sur sa disparition prochaine au profit du secteur commercial. Il est vrai que le gouvernement est allergique aux services publics en général et ne manque pas une occasion d’apporter sa contribution à la campagne de dénigrement dont l’hôpital public est l’objet. Le Président de la République est allé jusqu’à l’accuser injustement de dilapider chaque année 64 % des dépenses de santé alors qu’en réalité, il n’en représente que 34 %. »

L’UMP privatise la santé !

par Brigitte Gonthier-Maurin

A l’invitation de syndicalistes, je me suis rendue à l’hôpital Ambroise Paré de Boulogne la semaine dernière.
La visite de plusieurs services et la rencontre de nombreuses équipes soignantes m’ont donné l’occasion de vérifier les dégâts déjà opérés par les politiques libérales. Réduction des dépenses publiques, introduction de la tarification à l’acte sont synonymes de réductions d’effectifs (…)

Loi BACHELOT : Nicolas Sarkozy donne ses consignes et l’UMP privatise l’hôpital

Les Sénatrices et Sénateurs du groupe CRC-SPG dénoncent, à la veille de l’examen par le Sénat du projet de loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires », l’organisation de la conférence de presse organisée par le Président de la République. Celle-ci est en réalité moins destinée à la presse qu’ à sa majorité, afin de s’assurer qu’elle ne prendra pas d’intiatives pouvant aller à l’encontre des (…)

Loi BACHELOT : amorce d’un plan social dont les patients seront les victimes

Le Sénat examinera à partir de mardi prochain le projet de loi « Hôpital, Patients, Santé, territoires ». Au préalable, dénoncent les élus communistes, « les sénateurs UMP ont adopté en commission des affaires sociales un amendement autorisant le directeur général de l’Agence Régionale de Santé , véritable super-préfet sanitaire, à contraindre les établissements publics de santé à supprimer un certain nombre d’emplois. Cet amendement est la démonstration par la preuve de ce que dénoncent les sénatrices et sénateurs du groupe CRC - SPG. Ce projet de loi ne vise pas à améliorer l’offre de soins, il s’agit d’un projet de loi dogmatique, dont les principales finalités sont la privatisation du service public de santé, l’instauration d’une logique comptable, et l’application de la RGPP à l’Hôpital. »

Loi BACHELOT : petits arrangements en commission, mais le fond reste le même

Devant la levée de boucliers contre le projet de loi du Gouvernement, la majorité UMP du Sénat opère un recul, mais les objectifs initiaux restent les mêmes.
En effet, si certains amendements adoptés en commission ont pu apporter des éclaircissements, voire renforcer partiellement le rôle des commissions médicales d’établissements, l’esprit de ce projet de loi demeure identique. La (…)

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Les 51 violeurs de Gisèle Pélicot, dont son ex-mari, ont été reconnus coupables et condamnés hier. Les sénatrices CRCE-K membres de la Délégation aux droits des femmes, Marie-Claude Varaillas et Evelyne Corbière Naminzo, saluent la dignité, la force et le courage de Gisèle Pélicot et rappellent que notre société patriarcale produit de telles horreurs.
Gisèle Pélicot en refusant l’anonymat (…)

Travailleurs des plateformes numériques : garantissez vos droits !

Le 24 avril 2024, le Parlement européen a adopté la directive sur les travailleurs des plateformes, marquant une étape importante dans la reconnaissance des droits de ces millions de travailleurs. Ce texte, soutenu par un large spectre politique, allant de la gauche au centre-droit, traduit une reconnaissance unanime de la nécessité d’un cadre clair pour garantir des droits sociaux à ces (…)

Une loi spéciale en attendant le respect du suffrage universel

par Pascal Savoldelli

Nous débattons, aujourd’hui sous la pression d’une crise profonde, exceptionnelle. Et c’est un ministre démissionnaire qui présente un texte qui fait office de budget pour la France. Où est le Premier ministre ?
La crise institutionnelle découle d’une crise démocratique qui couve depuis des années et qui explose aujourd’hui. Cette crise a pour l’heure un responsable : Emmanuel Macron. (…)

Au-delà des questions de méthode

Communiqué de presse d’André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, Emeline K/Bidi, députée de la Réunion et vice-présidente du groupe GDR, Cécile Cukierman, présidente du groupe CRCE-K au Sénat et Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français.
Cet après-midi, André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, Emeline K/Bidi, députée (…)