Projet de loi de finances pour 2009 : explication de vote
« C’est la France de l’affairisme, des châteaux, de l’optimisation fiscale, du parasitisme financier, que vous avez, encore une fois, et peut-être bien une fois de trop, défendue avec acharnement depuis trois semaines. ». Le commentaire est signé Thierry Foucaud et il s’adresse à la majorité sénatoriale, UMP et centriste, à l’issue de l’examen du budget 2009. Le sénateur de Seine-Maritime a stigmatisé l’attitude des sénateurs de droite qui ont systématiquement refusé les propositions de justice fiscale formulées par les élus du groupe CRC-SPG : « Baisser la TVA ? Vous avez voté contre ! Impossible, pour vous : ce n’est pas le moment. Financer les entreprises par un développement du crédit peu onéreux assis sur l’épargne populaire ? Vous avez voté contre : ce n’est pas le moment. La Bourse, c’est tellement mieux ! Supprimer les niches fiscales bénéficiant exclusivement aux plus riches et aux grandes entreprises ? Ah non, cela met en cause l’emploi ! Les mesures que nous avons proposées sont trop brutales, techniquement mal rédigées, que sais-je encore ? Vous avez également voté contre. En revanche, ce qui vous semble plein de bon sens, c’est réduire encore la dépense publique, quitte à accroître encore et toujours la dépense fiscale. C’est supprimer des milliers de postes de fonctionnaires, dont 28 000 enseignants. C’est taxer les contribuables célibataires, veufs ou divorcés modestes, les salariés victimes d’accidents du travail, plus que les contribuables de l’ISF. »