Une fois encore, la majorité de droite du Sénat s’apprête, à la demande du rapporteur général, Philippe Marini, déjà célèbre dans le passé pour avoir favorisé les ‘ ventes à la découpe ‘ en défiscalisant les placements immobiliers, à voter des dispositions en faveur des détenteurs de capitaux et des spéculateurs financiers de tout poil.
Tandis que meurent, chaque jour, des sans abri aux portes de nos villes, que des milliers de salariés connaissent chômage technique, pertes de pouvoir d’achat et suppressions d’emploi, la priorité de la majorité est de se prononcer pour la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune et l’allégement de la fiscalité du capital.
Ainsi, pour supprimer le bouclier fiscal, on supprimerait aussi l’ISF !
250 millions d’euros perdus pour les riches et 3,9 milliards récupérés !
Et, comme le CAC 40 bat de l’aile, et qu’il a perdu la moitié de sa valeur en un an, on préconise de permettre à ceux qui ont perdu de l’argent au grand casino de la Bourse de récupérer une partie de leur mise en déduisant ces pertes de leur revenu imposable !
Cette fois ci, encore, on « socialise les pertes » , c’est-à-dire que les impôts des salariés seraient utilisés pour éponger les pertes liées à la spéculation !
Comment de telles propositions peuvent encore être faites, au moment où tant de salarié(e)s de ce pays connaissent l’inquiétude du lendemain, et que des centaines de milliers de suppressions d’emploi sont annoncées ?
Qu’attend le Gouvernement pour amener sa majorité à proposer des mesures plus conformes à l’intérêt général, à l’égalité devant l’impôt, à la simple morale publique ?
Les sénateurs du groupe Communiste républicain et citoyen et des sénateurs du Parti de Gauche ne peuvent qu’exprimer la plus vive opposition au contenu de ces propositions.
