Antoine Ronchin

Non au travail des pilotes d’avion jusqu’à 65 ans

Cet article, inséré à l’Assemblée nationale, autorise les pilotes et les copilotes à exercer leur profession jusqu’à 65 ans, s’ils le souhaitent, comme vous dites. En réalité, vous préparez l’allongement de la durée de cotisation pour tous les salariés, de façon obligatoire cette fois. Le Gouvernement est cohérent, puisqu’il vise la même durée de travail dans les articles 61, 61 bis et 61 ter. (…)

Statut des dirigeants de sociétés

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je ferai tout d’abord une observation générale sur ce débat.
Nous consacrons cette séance, pour partie, à des textes d’origine parlementaire.
Or, comme souvent, la commission saisie au fond préconise l’adoption d’une motion de procédure. En l’occurrence, il s’agit d’une motion tendant au renvoi du texte à la commission. (…)

L’UMP et le gouvernement veulent tout simplement supprimer le droit à la retraite

Travailler plus longtemps pour gagner moins : tel est le principe du fameux amendement déposé et adopté par l’UMP au cours du débat sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale à l’Assemblée nationale et qui a pour effet de permettre aux salariés de travailler jusqu’à 65 ans, voire jusqu’à 70 ans ! Les élus du groupe CRC y voient une atteinte insidieuse, mais bien réelle, à l’âge légal de départ à la retraite. Cet amendement, s’indignent-ils, s’inscrit « dans la continuité de la politique de casse des retraites initiée par François Fillon en 2003, et qu’il poursuit aujourd’hui en qualité de Premier ministre, en imposant le passage à 41 annuités, sans débat ni vote des parlementaires ! Que penser d’un gouvernement qui, en 24 heures, est capable de trouver plus de 300 milliards d’euros pour sauver les marchés financiers et bancaires, et n’est pas capable de sauver notre système de retraite par répartition » ? Les élus communistes s’opposeront bien sûr à cette disposition lors de son examen par le Sénat. « Il faut cesser les mécanismes d’individualisation et de capitalisation, plaident-ils, augmenter les pensions et les retraites, les indexer sur les salaires. »

Alors que les banquiers applaudissent le gouvernement, les salariés subissent de plein fouet la récession

Renault, PSA, Ford, Caisse d’Epargne, Natixis, SFR, Hewlet Pakard, Aventis, La Redoute, la Camif... Lors de la séance des questions d’actualité, Nicole Borvo Cohen-Seat a égrené la liste des premières entreprises touchées par la crise et rappelé la responsabilité flagrante du gouvernement. « Des milliers de suppressions d’emplois sont annoncées, auxquels s’ajoutent les sous-traitants, donc d’autres milliers de salariés, intérimaires. Un vrai désastre... Les parlementaires communistes n’ont eu de cesse de dénoncer la financiarisation de l’économie, votre politique du tout marché. Nous avions bien raison : vous avez enrichi les riches, sacrifié les salariés, l’emploi public, l’investissement, l’avenir, voilà le résultat. Ma question est simple : quelles sont les mesures de soutien à l’emploi que vous comptez prendre et je vous fais des propositions dans ce sens : soutien du pouvoir d’achat par un coup de pouce aux SMIC, aux bas salaires et retraites ; arrêt des suppressions d’emploi public dans le budget 2009 ; suspension des licenciements économiques dans les entreprises qui ont fait des bénéfices et touché de l’argent public ; contrôle public des aides accordées aux banques et aux entreprises. L’effort national nécessaire doit consister à revenir sur le bouclier fiscal, supprimer les niches fiscales et les exonérations de cotisations sociales. Voilà ce que nos concitoyens attendent aujourd’hui. »

Revenus du travail

Les sénateurs communistes se sont prononcés contre le projet de loi relatif aux revenus du travail. En échange de nouvelles exonérations fiscales pour les entreprises, celui-ci favorise l’intéressement et la participation des salariés, une vieille revendication du MEDEF. Or, seule une hausse des salaires peut réellement permettre l’augmentation du pouvoir d’achat des Français. « L’intéressement et la participation affaiblissent la part des salaires dans les revenus du travail et ils sont des facteurs d’inégalités et de discriminations entre les salariés, a indiqué Annie David. Or le patronat a un vieux rêve : pouvoir payer les salariés différemment les uns par rapport aux autres, et ce, d’un mois sur l’autre. Voilà qui rappelle fortement le travail à la tâche, comme cela avait cours au début du XIXe siècle ! Ce projet de loi se situe dans cette logique, puisque les critères de rémunération deviennent de plus en plus individualisés. Le développement de l’intéressement et de la participation aura également pour conséquence de créer un nouveau manque à gagner pour les comptes sociaux, mais aussi pour les salariés, puisque ces rémunérations ne sont pas intégrées dans le calcul de la retraite. »

Revenu de solidarité active : explication de vote

Monsieur le président, monsieur le haut-commissaire, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, après le RMI qui a vécu vingt ans, débute une nouvelle histoire, celle du RSA.
Je ne reviendrai pas sur les questions que je vous ai posées au cours de la discussion générale, monsieur le haut-commissaire ; vous n’avez pas répondu aux principales d’entre elles.
Malgré ces trois jours de (…)

Revenu de solidarité active

Après son adoption par l’Assemblée nationale, le Sénat examine à son tour la généralisation du Revenu de Solidarité Active. Les sénateurs du groupe CRC sont clairement opposés à ce dispositif qui remplace les minima sociaux existant, comme le RMI et l’API, et qui risque selon eux de conduire à une « institutionnalisation de la précarité ». « La mise en œuvre du RSA ne conduira-t-elle pas inévitablement à l’émiettement du travail, a interrogé Guy Fischer, à l’écrasement des salaires avec le risque de faire apparaître le salaire minimum interprofessionnel de croissance, le SMIC, comme la rémunération des plus nantis, ce qui serait un comble ? Le RSA n’engendrera-t-il pas inévitablement des effets d’aubaine non négligeables pour les entreprises, qui se verront encouragées à développer le temps partiel ? Les entreprises ne seront-elles pas tentées par la mise en concurrence des allocataires du RSA avec les salariés ordinaires ? En subventionnant de façon pérenne les bas salaires, le RSA ne sera-t-il pas une incitation à multiplier les emplois précaires ou à temps partiel ? » A toutes ces questions, les sénateurs du groupe CRC répondent par l’affirmative. Le gouvernement a par ailleurs décidé qu’il reviendrait aux salariés aux revenus moyens, aux petits épargnants, de financer les plus pauvres, par la création d’une taxe de 1,1 % sur les revenus du patrimoine. Les détenteurs des plus hauts revenus, protégés par le bouclier fiscal, ne seront donc pas obligés de mettre la main à la poche...

Revenu de solidarité active : exception d’irrecevabilité

Monsieur le président, monsieur le haut-commissaire, mes chers collègues, le projet de loi mis en discussion aujourd’hui aurait mérité un traitement différent de celui que le Gouvernement lui a réservé.
Toutefois, nous ne pouvons nous satisfaire d’un examen en urgence, qui prive la représentation nationale d’un processus législatif plus complet. Je dois dire à ce sujet combien nous sommes (…)

Revenu de solidarité active (2)

Monsieur le président, monsieur le haut-commissaire, mes chers collègues, de tous les départements de la République, la Réunion connaît le taux de chômage le plus élevé, avec près de 30 %. Ce taux risque de bondir si les règles de défiscalisation actuellement en vigueur venaient à disparaître. C’est l’un des enjeux du projet de loi de finances poux 2009 et du projet de loi pour le (…)

Abrogation du bouclier fiscal et moralisation de certaines pratiques des dirigeants de grandes entreprises en matière de revenus

Suppression du bouclier fiscal pour associer à l’effort national les plus hauts revenus ; suppression totale des indemnités de départ sous forme de « parachutes dorés » des dirigeants d’entreprises au-delà d’un certain seuil de revenus ; interdiction des stocks-options : telles sont les principales mesures contenues dans une proposition de loi que viennent de déposer les sénateurs du groupe CRC. Il s’agit, plaident-ils, de mettre un terme « au comportement indécent des grands patrons. L’argent coule à flot pour ces femmes et ces hommes qui profitent de manière indécente du travail de toute une population qui, elle, souffre, se loge difficilement, se soigne de moins en moins bien, et constate la réduction massive de son pouvoir d’achat. Les indemnités de départ sont le symbole de cette nouvelle culture de l’argent facile. Des patrons, qu’ils aient développé ou mené à leur perte leur entreprise, touchent, au terme de leur mandat, des primes considérables. » Les élus du groupe CRC ont d’ailleurs profité de l’examen par le Sénat du plan de sauvetage gouvernemental des banques pour demander par amendement la suppression de ces « parachutes dorés ». Une demande rejetée par la majorité UMP, qui l’a jugée « excessive »...

Antoine Ronchin

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