La fusion entre Suez et GDF offre un pan du secteur de l’énergie aux actionnaires privés
Dans un communiqué, les élus du groupe CRC estiment que le choix des actionnaires de Suez et de GDF, qui ont entériné cette semaine la fusion des deux entreprises voulue par le gouvernement, constitue une régression sociale et économique. « Loin de répondre aux enjeux énergétiques majeurs du XXIème siècle, dus à l’explosion de la demande et à la raréfaction des ressources naturelles, expliquent-ils, cette décision entérine une nouvelle perte de maîtrise publique sur ce secteur clef de l’économie. Pourtant, un rapport d’information du sénat, sur la sécurité d’approvisionnement en électricité, préconisait le retour à une plus grande maîtrise publique dans ce secteur si particulier. Nous voyons donc s’exprimer une nouvelle fois tout le mépris de ce gouvernement envers les travaux des parlementaires. Alors qu’il est urgent de défendre un droit pour tous à l’énergie, la privatisation de GDF correspond à la mise en oeuvre d’une nouvelle politique d’entreprise tournée vers la réalisation de profits toujours plus importants pour les actionnaires. Ainsi, à peine cette fusion réalisée, Jean-François Cirelli, ancien PDG de Gaz de France et futur numéro 2 du groupe, nous explique qu’il va falloir augmenter une nouvelle fois les tarifs du gaz pour tenir compte de l’évolution du prix du pétrole. Et ce, alors même que ces tarifs ont déjà augmenté de 10 % depuis le 1er janvier dernier. »