Michelle Demessine

L’ambiguïté du gouvernement face à l’envoi de nouvelles troupes dans le bourbier afghan

Hier soir, mardi 1er décembre, Barack Obama, a annoncé l’envoi de 30 000 hommes supplémentaires en Afghanistan. Il demande au gouvernement français l’envoi de 1 500 nouveaux soldats dans ce pays.
La France qui a déjà payé un lourd tribut à cette guerre, en y perdant 36 soldats, ne peut souscrire à cette demande. Le Président de la République qui s’est engagé à ne pas envoyer de troupes (…)

Une orientation stratégique que nous contestons

Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Mes chers collègues,
Ce budget pour 2010 met en œuvre des conceptions et des décisions avec lesquelles nous sommes en profond désaccord.
Il est donc, comme l’étaient les précédents, la traduction d’une politique à laquelle nous nous opposons. Il est l’application des grandes orientations stratégiques définies par le Livre blanc sur la défense et (…)

La France participe à une guerre meurtrière, aux objectifs flous, sans perspective de sortie

Monsieur le Président, Messieurs les ministres, Mes chers collègues,
S’ajoutant à un bilan extrêmement grave avec 1400 militaires de la coalition dont 36 français tués au combat ; au début du mois de septembre, la mort de deux d’entre eux et les victimes civiles d’une frappe aérienne ont de nouveau posé la question de l’opportunité, de la durée, de l’efficacité et des buts précis de la (…)

Une vision atlantiste et dominatrice

Dérive atlantiste, vision dominatrice de l’ordre mondial : les élus du groupe CRC-SPG se sont prononcés contre la loi de programmation militaire pour les années 2009 à 2014, adoptée cette semaine par la majorité sénatoriale. « Cette loi, a souligné Michelle Demessine, a pour but de fixer les principes de notre politique de défense et de donner à nos armées les moyens nécessaires à l’exercice des missions que leur confie la Nation. Il est toutefois paradoxal d’examiner ce texte aujourd’hui, avec huit mois de retard, alors que la première annuité est déjà largement entamée et que le ministère de l’Economie et des Finances prépare la seconde. Le gouvernement nous demande ainsi de débattre de décisions qui sont déjà en application, et la majorité du Sénat, jugeant peut-être que la comédie avait assez duré, nous invite elle de son côté à ne pas débattre du tout en acceptant tel quel le texte issu de l’Assemblée nationale. Ceci étant dit, nous critiquons votre projet de loi, car sur le fond il vise à mettre en œuvre des conceptions et des décisions avec lesquelles nous sommes en profond désaccord. Elles traduisent une conception d’un ordre mondial dominateur et elles impliquent des modifications stratégiques et institutionnelles que nous récusons. J’évoquerai ainsi tout d’abord notre pleine réintégration dans le commandement militaire de l’Otan et le concept de sécurité nationale qui modifient considérablement l’approche de la défense nationale qui jusqu’alors faisait consensus dans le pays. La décision du Président de la République de réintégrer totalement le commandement militaire de l’Otan est une réorientation stratégique profondément révélatrice de la vision atlantiste de l’ordre mondial qui s’exprime à travers certaines préconisations du Livre blanc. C’est un gage, une preuve d’alignement donnée aux Etats-Unis pour nous permettre de normaliser nos relations avec ce pays. »

Retour de la France au sein du commandement militaire de l’Otan

Le Sénat n’a pas eu la possibilité de se prononcer sur la réintégration de la France au sein du commandement intégré de l’OTAN : seul un simple débat y a été organisé, sans vote. A cette occasion, Michelle Demessine a condamné ce nouveau passage en force du pouvoir : « Nous participons aujourd’hui à une médiocre session de rattrapage qui est également révélatrice du mépris dans lequel le gouvernement tient le Sénat, l’opposition et quelques membres de sa majorité. Nous assistons depuis quinze jours à la démonstration que la révision constitutionnelle de juillet dernier, indûment présentée par le Président de la République et son Premier ministre comme devant donner plus de pouvoirs au Parlement, n’était en fait qu’un faux-semblant qui masquait mal une pratique présidentielle omniprésente et omnipotente. En effet, depuis plus d’un an Nicolas Sarkozy annonce urbi et orbi, de préférence à l’étranger, son intention, puis sa décision, de réintégrer pleinement notre pays dans le commandement militaire de l’Alliance atlantique. Mais face aux interrogations, aux réticences et à l’opposition grandissante qu’a pu susciter cette décision, le Président et son gouvernement ont refusé un véritable débat et préféré la contrainte. »

Le Parlement doit se prononcer sur la réintégration de la France dans le commandement militaire de l’Otan

Dans un mois, à l’occasion du 60ème anniversaire de la création de l’Alliance atlantique, le Président de la République annoncera officiellement le retour de notre pays dans le commandement militaire intégré de l’Otan.
Cette décision, prise par Nicolas Sarkozy seul, limiterait notre souveraineté et serait le signe d’un alignement sur l’administration américaine qui banaliserait la (…)

Ratification des protocoles au traité de l’Atlantique Nord sur l’accession de l’Albanie et de la Croatie

Monsieur le Président, Monsieur le ministre, Mes chers collègues,
Quels sont les objectifs poursuivis par l’Alliance atlantique en voulant s’élargir aujourd’hui à l’Albanie et à la Croatie ? A l’évidence, l’intégration de ces deux petites armées (respectivement 14.500 et 17.500 hommes) aux équipements obsolètes, à la formation et à l’entraînement laissant à désirer, ne renforcera que très (…)

Prolongation de cinq interventions des forces armées

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, avant même d’aborder la question de nos interventions militaires à l’étranger, je voudrais rendre hommage à nos huit soldats morts au Gabon il y a quinze jours. Ces hommes en mission d’entraînement faisaient précisément partie des troupes appelées à intervenir à l’étranger. Ils ont poussé jusqu’au sacrifice suprême ce qui (…)

Gaza : Les images qui nous parviennent de corps brisés, de visages ensanglantés sont insupportables et inacceptables

Monsieur Nicolas Sarkozy Président de la République Palais de l’Elysée 55, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
Monsieur le Président de la République,
Depuis samedi dernier, alors qu’en ces jours de Noël, Bethléem a pu ouvrir à nouveau ses portes aux pèlerins du monde entier, Israël poursuit une offensive particulièrement sanglante, sur la bande de Gaza. Les (…)

La gendarmerie sous la coupe élyséenne

Le Sénat examine, en ce moment, un texte de loi relative à la Gendarmerie. Pour mon groupe et moi-même, ce texte n’est que la traduction directe du Président de faire passer intégralement la gendarmerie nationale sous la tutelle du ministère de l’intérieur.
Une telle réforme n’est pas sans danger et démontre la volonté de M. Sarkozy de concentrer tous les pouvoirs dans une seule main mettant (…)

Michelle Demessine

Sénatrice du Nord
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Procès des viols de Mazan : regarder la société en face

Les 51 violeurs de Gisèle Pélicot, dont son ex-mari, ont été reconnus coupables et condamnés hier. Les sénatrices CRCE-K membres de la Délégation aux droits des femmes, Marie-Claude Varaillas et Evelyne Corbière Naminzo, saluent la dignité, la force et le courage de Gisèle Pélicot et rappellent que notre société patriarcale produit de telles horreurs.
Gisèle Pélicot en refusant l’anonymat (…)