Le numérique a une place prépondérante au sein de nos foyers, de nos emplois et de nos vies. Son développement est une chance à condition d’utiliser cette révolution numérique à bon escient et de façon transparente pour les citoyens.
Le projet de loi « République Numérique » a été adopté à l’Assemblée Nationale et sera probablement examiné au mois d’avril au Palais du Luxembourg. L’occasion sera alors présente de discuter de questions qui restent toujours en suspens. Le camarade André Chassaigne est intervenu sur le sujet, et pose de véritables interrogations. Quid de la garantie de la vie privée et du respect des données personnelles qui sont utilisées à des fins commerciales notamment par les ogres du GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) ?
Non, à l’enrichissement du GAFA sur le dos des utilisateurs.
Il est alarmant que depuis des années ces quatre multinationales –et ce ne sont pas les seules- misent sur la revente des données personnelles de leurs utilisateurs pour s’enrichir de façon considérable. Prenons l’exemple de Facebook qui aujourd’hui arrive à tirer 5 dollars de chaque utilisateur quand on sait que la firme en compte 30 millions dans l’hexagone. Il est important de contrecarrer cet enrichissement massif et néfaste par la création d’un organe capable d’assurer la souveraineté numérique nationale en développant notamment des outils nationaux.
Oui, à l’accès au numérique pour tous.
Des outils qui sont et qui seront nécessaires à l’avenir si nous voulons protéger nos enfants, puisqu’il apparait capital de développer une culture du numérique dès le plus jeune âge. En effet, vecteur d’insertion professionnelle et sociale, l’utilisation d’internet, mais surtout son accès apparait comme un enjeu prioritaire. On estime à 25% le pourcentage de foyers français non équipés d’un ordinateur ou d’une tablette. Face à cette massification incomplète de l’accès au numérique, nous pensons qu’il appartient à l’école de République, émancipatrice, de veiller à ce que nos écoliers puissent s’intégrer à la société y compris en maitrisant l’informatique. Il est donc impératif de ne pas générer d’inégalité et de ne pas créer des « Oubliés du numérique ».
Protégeons le droit à l’information.
Nous ne pouvons également parler de numérique, sans évoquer le cas des lanceurs d’alerte et de leur protection. Snowden, Assange ou Frachon sont les figures de proue de ce nouveau phénomène. Le développement d’Internet a permis à ces citoyens de gagner en influence mais aussi en audience. Je me réjouis ainsi que le palais Bourbon ait voté la protection pénale pour les lanceurs d’alerte car il en va une nouvelle fois du droit à l’information.
Enfin, il est utile de rappeler une dernière fois l’enjeu que nous devons porter. A l’image de ce qu’il est pour nous citoyens, le développement du numérique est aussi une chance pour les entreprises. Mais une fois de plus cela doit se faire dans le respect, à la fois, des conditions de travail des salariés et du droit à l’information des citoyens.