La semaine dernière ici même vous fut proposé un menu assez peu diététique avec le double cheeseburger de chez Mac Do et un Coca-Cola, aussi cette semaine, afin de faire bonne mesure et de préparer votre taille de guêpe à l’approche des vacances d’été, vous aurez droit à un dessert particulièrement léger.
Ce dessert est souvent recommandé par les nutritionnistes, il s’agit de la pomme. « Apple » en anglais, comme vous le savez peut-être, mais évidemment nous ne parlerons pas du fruit mais d’une autre multinationale américaine, celle qui est mondialement connue avec ses téléphones portables notamment.
L’activité d’Apple lui a permis de réaliser des bénéfices tels qu’elle a accumulé un trésor de guerre estimé à 257 milliards de dollars, dont 90% sont logés dans les paradis fiscaux, un montant un peu supérieur à celui d’un pays comme l’Irlande.
La loi fiscale des Etats-Unis taxe les profits réalisés à l’étranger au taux de l’impôt sur les sociétés de 35% uniquement lorsqu’ils sont rapatriés sur le sol national. D’où la stratégie de la firme de la pomme et de toutes les grandes multinationales américaines qui consiste à laisser la trésorerie gagnée à l’étranger dans les pays où elle est peu ou pas taxée.
Pour se faire une idée de la longueur du bas de laine d’Apple, le quotidien britannique The Telegraph a calculé qu’il permettrait par exemple à l’entreprise d’offrir un yacht de luxe à chacun de ses 115 000 employés ! (Ce n’est pas prévu aujourd’hui). Ou bien encore, à l’attention des amateurs de football qui avaient été frappés par l’énormité du prix payé l’an dernier par Manchester-United pour acheter l’attaquant français Paul Pogba, le trésor de guerre d’Apple lui permettrait de se payer 2 214 Pogba. Dans cette économie folle, tout devient marchandise on le savait, le Pogba deviendra-t-il une nouvelle monnaie ?
Vous vous souvenez sans doute de l’affaire d’Apple en Irlande justement l’an dernier, on apprend que la multinationale doit 13 milliards d’euros à l’Irlande, soit le prix de 20 hôpitaux ou de quoi tripler les crédits alloués au financement du logement social dans le pays. En fait, la firme bénéficiait d’un taux d’imposition de 0,005% ! Qui dit mieux ? Or autant d’argent n’empêche nullement l’entreprise d’être endettée à hauteur de 100 milliards, on comprend que c’est une stratégie sachant que les intérêts des emprunts sont déductibles des bénéfices. Astucieux, non ? Ils sont vraiment trop forts ces gens-là.
Voilà un beau sujet de réflexion auquel « La République en Marche » devrait s’intéresser de toute urgence, sinon ils vont nous grignoter jusqu’au trognon !