Madame, Monsieur,
La défaite de la gauche aux municipales (parfois injuste à l’égard d’élus locaux qui avaient bien géré leurs collectivité), puis la déroute aux élections européennes ne peuvent laisser sans réaction le parlementaire du Pas-de- Calais que je suis.
En Septembre 2011, le Sénat passait à gauche, c’était un premier signe d’espoir, l’enthousiasme était réel, le peuple de gauche sentait venir la fin du règne de Nicolas Sarkozy. Avec la victoire de François Hollande une majorité confortable du peuple a cru au vrai changement, à l’amélioration de ses conditions de vie, au progrès social, à plus de justice et d’équité. Le candidat François Hollande avait affirmé que « l’âme de la France, c’est l’égalité »... Il avait aussi clamé haut et fort que l’ennemi de la France était invisible, c’était la Finance.
Le lourd bilan de Nicolas Sarkozy aurait dû conduire le Gouvernement à changer vraiment de cap, à s’en prendre aux racines du Mal, à mettre en œuvre une politique qui s’en prenne à la fracture sociale et aux injustices qui n’ont cessé de s’aggraver depuis plus de vingt ans. Mais la politique menée par J-M Ayrault puis par M. Valls, tournant le dos aux engagements pris, a été si impopulaire qu’elle ne pouvait pas ne pas être sanctionnée par les français.
L’abstention massive aux élections européennes du 25 Mai dernier et le score alarmant du FN conjugué à la chute du Parti Socialiste sont un deuxième avertissement exceptionnellement fort dont il est urgent de tenir compte. C’est un constat vérifié dans chaque pays où celle-ci est mise en œuvre, l’austérité ne peut pas ouvrir la voie au redressement de notre pays. Le chômage de masse n’a pas commencé la moindre décrue, les familles populaires et la Jeunesse sont dans une souffrance encore plus grande aujourd’hui. Le malaise est profond, notre modèle social vole en éclat, et la Gauche au pouvoir donne un triste spectacle.
Ce Président, ce gouvernement ont trahi les françaises et les français. Mais ils persistent et signent !
Parallèlement, la droite est empêtrée dans ses affaires.
Quant au Front National, il ne propose aucune solution. Et ses votes tant à l’Assemblée Nationale qu’au Parlement européen montrent qu’il ne défend pas les intérêts du peuple mais plutôt ceux des actionnaires.
La construction d’une alternative de gauche à la politique actuelle est un défi à relever sans attendre.
Notre pays n’a jamais été aussi riche. Il est possible par des mesures d’efficacité économique et de justice sociale de sortir du carcan de l’austérité et de le libérer de la dictature des milliardaires arrogants et du monde de la finance.
Il est temps de prendre vraiment en compte les aspirations populaires, de mobiliser toutes celles et ceux qui sont conscients des dangers crées par la montée du Front National et l’enfoncement de notre pays dans la crise économique, sociale et morale.
Il n’y a plus un instant à perdre pour mettre en mouvement les citoyens eux- mêmes et vous faire participer à l’élaboration d’un plan de redressement national, de mobiliser pour faire prendre en compte les mesures sociales d’urgence pour améliorer au plus vite la situation sociale des catégories populaires et redonner des perspectives aux professions intermédiaires.
Ces mesures élaborées par les citoyens eux-mêmes, avec votre contribution si vous le souhaitez, et c’est nécessaire, devront être le ciment d’un rassemblement politique inédit. J’entends y apporter toute ma détermination.
Je vous invite vous aussi à vous engager dans cette démarche et sans attendre à me faire part de ce que vous avez sur le cœur.
« L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire » (Henri Bergson).
Comptant sur votre réactivité, sentiments dévoués.
