La saison des carnavals dunkerquois bat son plein et donne lieu à des images et moments fabuleux, festifs, joyeux et colorés ! Mais au-delà de cette abondante convivialité nordiste, il y a un sens profond au Carnaval. C’est un peu, pour une journée, le renversement des valeurs où chacun peut côtoyer tout le monde sans distinction de classe sociale, d’origine, de philosophie ou de religion.
Selon le critique littéraire Mikhaïl Bakhtine dans son ouvrage "François Rabelais et la culture populaire au Moyen-Age et sous la Renaissance" : "...le carnaval au Moyen-Age, loin de n’être qu’une manifestation folklorique, était une des expressions les plus fortes de la culture populaire, en particulier dans sa dimension subversive. C’était l’occasion pour le peuple de renverser de façon symbolique et pendant une période limitée toutes les hiérarchies instituées entre le pouvoir et les dominés, entre le noble et le trivial, entre le haut et le bas, entre le raffiné et le grossier, entre le sacré et le profane..."
Autrement dit le Carnaval, à Dunkerque, c’est une espèce de révolution pour une journée !
Alors, au retour de la bande de la Violette à Malo-les-Bains dimanche dernier, on se dit que ça serait chouette de faire la révolution tous les jours, de renverser définitivement la domination de la finance sur le reste du monde afin d’instituer une vraie République où les mots Liberté, Egalité, Fraternité prendraient tout leur sens.
Le Carnaval n’est certainement pas communiste, il est évidemment universel ; républicain au sens premier du terme, le bien commun, mais je comprends pourquoi un militant communiste ne peut pas ne pas aimer ces moments-là.
Militer au rigodon ou autour d’une bonne chope avec les copains, franchement vivement que ça recommence !
C’est quand la prochaine bande pour changer de monde ?