C’est un article lu dans « Le Point » cette semaine qui a inspiré le thème du billet de cette édition du journal, un papier intitulé « BNP Paribas dans le piège suisse ». Nous sommes tous bancarisés aujourd’hui, en effet 99 % des Français de plus de 18 ans détiennent un compte en banque au moins, c’est dire si tout le monde connaît la banque... Ou alors sait-on vraiment ce que nos banques font avec nos dépôts qui pèsent quand même 1500 milliards d’euros ?
Pour des clients comme nous les banques gèrent nos comptes, en nous le faisant payer très cher à coup de frais bancaires exorbitants, et puis il y a la « banque privée », celle qui gère les gros comptes et patrimoines, et croyez-moi c’est un vrai boulot, activité plus discrète, mais aux enjeux financiers énormes.
Et puis cet article nous explique l’activité de la BNP Paribas en Suisse, bien sûr on y fait de la gestion de fortune, mais son actitivité principale est le financement du négoce des matières premières. En fait BNP est le leader mondial du marché de ce métier avec 40 % de part du gâteau, un métier qui réclame outre de gros capitaux des connaissances multiples dans la logistique maritime, la qualité des marchandises, mais aussi des arrangements incestueux avec certains potentats gangrenés par la corruption, 70 % des matières premières proviennent de pays « non démocratiques ».
Évidemment, à l’exception de l’or, les matières premières ne pénètrent jamais physiquement dans le pays qui dispose d’établissements financiers à foison, d’une armada de cabinets d’avocats, d’une fiscalité attrayante (c’est un euphémisme !), d’une grande stabilité politique et d’une réglementation » opaque « nous dit l’article du Point ?
Résultat : 22 % des mouvements de bateaux transportant des matières premières dans le monde répondent à un ordre donné par l’une des 570 sociétés de trading (négoce) établies au bord du Lac Léman... Vous cherchiez une destination pour vos vacances ?
Merci à la BNP de nous permettre de consommer café, sucre, céréales coton, huile et en même temps de développer les pays exportateurs « dans ce monde qui change », selon votre nouveau slogan publicitaire...
Dans le Nord, comme ailleurs, les allocataires du RSA socle ont souvent du mal à pouvoir se payer ces produits de base, trop chers... et pourtant le Conseil général du Nord dépense chaque minute 1100 euros pour financer cette allocation, oui vous avez bien lu CHAQUE MINUTE !
Mais ceci n’a bien sûr rien à voir avec le reste du billet....
