Retraites : manoeuvres à droite pour abréger les débats

Publié le 9 juillet 2003 à 00:00 Mise à jour le 8 avril 2015

par Nicole Borvo

Je voudrais revenir sur les conditions dans lesquelles s’est déroulé hier le débat sur la réforme des retraites.

Je suis surprise de la précipitation de la majorité qui tente d’abréger les débats et qui refuse d’écouter nos propositions alternatives. Cette attitude est en contradiction avec la volonté du Président du Sénat d’ouvrir un réel débat sur les retraites.

Certains ici semblent pressés de clore la session extraordinaire. Je leur rappelle que ce n’est pas nous qui avons souhaité examiner ce projet de loi au cours d’une telle session ! Nous aurions préféré y procéder au cours de la session d’automne mais nous n’accepterons pas qu’au prétexte que nous siégeons en juillet, les choses soient bâclées.

Nous n’avons aucunement l’intention de faire de l’obstruction. Nous devons simplement prendre le temps d’échanger nos réflexions sur un texte d’une particulière importance puisqu’il aura des répercussions sur tous les salariés dans les vingt prochaines années ! Voire au-delà…

Nous souhaiterions que l’engagement soit pris, comme à l’Assemblée nationale, de respecter le droit d’amendement et, plus généralement, les droits de l’opposition ! Il ne faut pas que la majorité ait un sentiment de toute puissance ! N’oubliez tout de même pas que la majorité des Français est opposée à cette réforme…

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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