Quand le Gouvernement fait des économies sur les IUFM ou les Rased, il pénalise les plus faibles

Egalité des chances dans l'enseignement

Publié le 24 juin 2010 à 08:19 Mise à jour le 8 avril 2015

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Selon l’OCDE, l’écart se creuse entre les meilleurs élèves et les plus faibles. Selon la Cour des comptes, 21 % des élèves éprouvent des difficultés sérieuses en lecture à la fin de la scolarité obligatoire ! En 2008, 78,4 % des élèves d’origine favorisée ont obtenu un bac général, contre 18 % de ceux nés dans des familles défavorisées.

L’on échoue à enrayer des inégalités criantes, malgré les cris d’alarme des enseignants. La mixité sociale a un effet d’entraînement sur les élèves culturellement défavorisés. Il faut une discrimination positive.

Notre groupe veut que le service public de l’éducation soit le lieu de la justice. Nos élèves en échec ont mal choisi le moment de se présenter au guichet de la relégation sociale, car le Gouvernement multiplie les réformes qui sont autant de provocations ; c’est les cas de la RGPP, avec son cortège de suppressions d’emplois.

Selon le ministère, la baisse des effectifs par classe n’a pas d’incidence sur les résultats. C’est une contre-vérité, comme le montre une étude commandée par la direction des études.

L’éducation nationale n’aurait pas besoin de cette austérité, au moment où les cadeaux se multiplient en direction de l’enseignement privé. La suppression de la carte scolaire est source d’apartheid. Sur 254 collèges « ambition réussite », plus de 150 ont perdu des élèves.

Quand le Gouvernement fait des économies sur les IUFM ou les Rased, il pénalise les plus faibles. Les jeunes en difficulté sont relégués vers un enseignement technologique non choisi.

Enfin, fermer les petites écoles de village ne facilite pas la réussite scolaire. Le Gouvernement conduit une politique inégalitaire, au détriment de l’avenir !

Marie-Agnès Labarre

Ancienne sénatrice de l'Essonne

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