M. Michel Le Scouarnec attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur l’exposition des enfants aux insecticides.
Une étude menée par les chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche, Inserm, a démontré que personne n’échapperait aux insecticides. Les enfants, par nature plus vulnérables, seraient encore davantage touchés. Employés dans les domaines agricoles, vétérinaires et domestiques comme dans les traitements anti-poux, les insecticides comme les pyréthrinoïdes seraient présents au quotidien, d’où une forte exposition de l’ensemble de la population.
Le mode d’action des pyréthrinoïdes consisterait à bloquer la neurotransmission des insectes qui meurent par paralysie. Les enfants seraient particulièrement exposés vu leur plus grande proximité avec les produits contenant ces substances qu’ils absorberaient principalement par voie digestive. Une fois ingérés, ces pesticides seraient rapidement métabolisés puis éliminés en 48 heures sous forme de métabolites.
Or, les chercheurs de l’Inserm ont découvert qu’une présence accrue de ces métabolites dans l’urine des enfants est associée « à une baisse significative de leurs performances cognitives. Leur concentration, leur compréhension de l’environnement, leur capacité à acquérir de nouvelles connaissances et leur mémoire seraient particulièrement affectés ».
C’est pourquoi, face à la présence et à l’utilisation accrue de ces substances au quotidien et face aux risques démontrés par l’étude de l’Inserm, il lui demande les mesures envisagées pour limiter, voire interdire l’emploi des pesticides dans les produits de la vie courante.