Le suivi médical à long terme et la prévention sont les seuls moyens de minimiser ces effets nocifs

Femmes exposées au Distilbène

Publié le 14 novembre 2017 à 17:01

Question écrite n° 02078

Mme Michelle Gréaume attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le suivi médical des femmes exposées au Distilbène.

Le Distilbène (DES) est une hormone de croissance prescrite aux femmes enceintes de 1940 à 1977, afin de prévenir les fausses couches, les risques de prématurité et les hémorragies. Les effets nocifs pour les enfants exposés « in utéro », et principalement les filles, sont nombreux : malformations génitales, fertilité, difficultés à mener à terme une grossesse et surtout des risques accrus de cancers gynécologiques.

Des études scientifiques récentes ont de plus mis en lumière le caractère évolutif et multigénérationnel des conséquences de l’exposition à cette hormone. Le suivi médical à long terme et la prévention sont les seuls moyens de minimiser ces effets nocifs.

Le conseil scientifique du réseau DES France, comme l’institut national du cancer, recommandent d’ailleurs un suivi gynécologique spécifique avec frottis chaque année. Le réseau DES France demande que cette consultation annuelle soit prise en charge à 100 % par la sécurité sociale.

Or, de façon totalement incompréhensible, les femmes concernées par l’exposition au DES sont totalement exclues du programme de généralisation du dépistage organisé du col de l’utérus (frottis tous les trois ans sans avance de frais) prévu par le plan cancer 2014-2019.

En conséquence, elle lui demande quelle mesure elle compte prendre pour mettre un terme à cette anomalie et favoriser la prévention et le suivi généralisé des femmes exposées « in utero ».

MichelleGréaume

Sénatrice du Nord
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