Mme Cohen interroge le Ministre de l’Education Nationale sur les difficultés d’exercer le métier de directeur et directrice d’école.
Ces femmes et ces hommes dénoncent de plus en plus la dégradation de leurs conditions de travail, les responsabilités de plus en plus importantes qui reposent sur leurs épaules, le stress, l’épuisement, la solitude face aux décisions à prendre, les réformes incessantes, le manque de moyens matériels et humains.
Face à ce désarroi, une directrice s’est suicidée, quelques jours après la rentrée, le 21 septembre dernier, dans son école à Pantin (93). Elle a pris soin de laisser une lettre pour expliquer son geste, pour dénoncer les dysfonctionnements de l’Education nationale et mettre en évidence le sentiment d’abandon de sa hiérarchie, dans un département qui cumule les difficulté sociales et scolaires.
Ce drame suscite beaucoup d’émotion, de colère chez les parents, les enfants, les enseignant.e.s, notamment face au manque de prise de conscience des services de l’Education Nationale et à l’absence de toute remise en cause.
Aussi, elle lui demande, comment il entend concrètement répondre à ce mal-être qui s’installe dans cette profession. Quels sont les moyens qu’il compte débloquer pour faire face à cette surcharge administrative, pour assurer les directions d’une décharge totale de classe, pour créer des postes d’aides à la direction, pour revaloriser cette fonction.
Ce suicide, au sein d’une école, ne peut pas rester sans réponse forte de la part du gouvernement.