Madame Annie DAVID, sénatrice de l’Isère, appelle l’attention de Monsieur le Ministre du travail de l’emploi et de la santé, sur le constat de désertification, et de déqualification des infirmiers spécialisés dans les blocs opératoires (IBODE).
En effet, l’Union nationale des associations d’infirmier de bloc opératoire, diplômés d’Etat, et l’Association des Enseignants et des Ecoles d’infirmiers de Bloc opératoire (AEEIBO) ont tenu à l’alerter d’une aggravation réelle par le manque de renouvellement du personnel qualifié parti en retraite, par le manque d’obligation de formation et de prise en charge financière de cette formation, par la non mise en place des validations d’acquis de l’expérience.
Face à une situation devenant dramatique pour la qualité des soins et dangereuse pour la sécurité des patients, Madame Annie DAVID souhaite savoir quelles mesures Monsieur Le Ministre compte prendre pour valoriser la professions d’infirmiers de bloc opératoire diplômés d’Etat.
Réponse de M. le ministre du travail, de l’emploi et de la santé
publiée le : 17/03/2011, page 671
La construction de l’Espace européen de l’enseignement supérieur se caractérise, notamment, par l’application au niveau national d’une architecture des études fondée sur les trois grades de licence, master et doctorat (LMD) et la mise en oeuvre du système européen d’unités d’enseignement capitalisables et transférables, dit système de crédits ECTS. Le diplôme d’État d’infirmier de bloc opératoire s’inscrit pleinement dans le schéma LMD et a fait l’objet, à ce titre, des travaux de réingénierie menés par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) à travers la réunion d’un grand nombre de groupes de travail visant à élaborer les référentiels d’activités, de compétences et de formation et ce depuis 2008. En effet, la fonction d’infirmier de bloc opératoire doit s’adapter aux exigences de l’exercice professionnel, en lien avec le développement des technologies et la gestion des risques liés à l’activité opératoire. Le ministère de l’enseignement supérieur et la conférence des présidents d’universités sont étroitement associés aux travaux de définition du contenu de formation afin d’apprécier précisément le niveau universitaire de la formation