M. Guy Fischer appelle l’attention de Mme la ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports sur le rôle de la publicité télévisée dans la formation des comportements alimentaires pouvant conduire à un développement de l’obésité infantile.
Si de nombreuses études ont démontré la dangerosité d’une trop grande médiatisation des produits trop gras et trop sucrés, la récente enquête de l’association UFC-Que Choisir est accablante quant au contenu des publicités diffusées lors des programmes pour enfants.
Malgré l’ajout de messages sanitaires sur les publicités télévisées, l’obésité progresse dans notre pays. On peut donc s’interroger sur l’efficacité des dispositifs de prévention mis en place pour ce qui concerne l’encadrement des publicitaires alimentaires.
En effet, les enfants sont manifestement les victimes de ce harcèlement nutritionnel et les messages sanitaires apposés sur les publicités télévisées sont inopérants chez les plus jeunes.
Il en résulte que selon diverses enquêtes publiées, 30% des enfants les plus soumis à la publicité sont également ceux dont l’alimentation est la plus déséquilibrée et que les catégories sociales les plus défavorisées restent les plus exposées au risque d’obésité car le prix reste l’élément essentiel qui conditionne leurs choix d’achats alimentaires.
Pour faire face à ce véritable fléau qu’est l’obésité infantile, ne serait-il pas temps de limiter la production de ces publicités pour les produits alimentaires à risque ?
Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures le gouvernement entend prendre pour que cesse l’instrumentalisation des enfants pour développer les comportements consuméristes.