Déni de grossesse

Pour une reconnaissance juridique du déni de grossesse

Publié le 4 juin 2009 à 10:43 Mise à jour le 8 avril 2015

Mme Odette Terrade attire l’attention de Mme la ministre de la justice sur la nécessité de reconnaître juridiquement le déni de grossesse. En effet cette pathologie de la grossesse touche entre 1 600 et 2 000 femmes par an en France et 350 arrivent au terme de leur grossesse sans être consciente de ce qui leur arrive. Cette maladie touche tout type de femme, jeune ou moins jeune, déjà mère ou non et de n’importe quel milieu social. Aucune femme n’en est à l’abri. Cette affection psychiatrique est répartie au hasard dans la population.

C’est donc un problème de santé publique. De plus, quand le déni est total, l’accouchement s’accompagne d’un état de sidération et quand il a lieu dans la solitude, il n’est pas rare que ces cas se soldent par la mort du nouveau né, soit accidentellement, soit par manque de soins. Cette situation est pour la femme un drame d’une gravité peu commune. Elle réalise brutalement qu’elle était enceinte sans le savoir mais de plus que son bébé est mort.

Ces femmes qui n’ont pas conscience d’être enceinte méritent un soutien médical et psychologique alors qu’aujourd’hui elles sont placées en garde à vue et considérées comme des « meurtrières ».

C’est pourquoi elle lui demande quelles mesures elle compte prendre pour que cette maladie soit enfin reconnue juridiquement et que la réponse à ces femmes malades ne soit plus la prison.

Paris, le 04/06/2009

Odette Terrade

Ancienne sénatrice du Val-de-Marne

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