Lycéens sans affectations après un échec aux épreuves du Baccalauréat

Question écrite à la Ministre de l'Education Nationale

Publié le 6 octobre 2014 à 15:39 Mise à jour le 8 avril 2015

Question n° 13247
- À publier le : 09/10/2014

M. Michel Le Scouarnec attire l’attention de Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur les lycéens sans affectation dans un lycée pour la rentrée scolaire 2014. Alors que les cours ont repris dans les collèges et les lycées depuis maintenant un mois, plus de 11 000 élèves auraient été condamnés à rester chez eux pour le mois de septembre faute d’avoir obtenu une affectation dans un lycée comme les autres élèves. Rien que dans le département du Morbihan, on dénombrerait plus d’une dizaine de cas. Pour une majorité d’entre eux, il s’agit d’élèves de terminale n’ayant pas obtenu leur bac en juin 2014. En effet, s’ils peuvent demander une réinscription dans leur établissement d’origine, ceux-ci peuvent se laisser le droit de refuser des élèves en fonction des places disponibles, obligeant ainsi un grand nombre d’élèves redoublants à devoir se tourner vers un autre lycée. Cette recherche se révèle bien souvent être un véritable parcours du combattant : réponses négatives et particulièrement tardives, absence de suivi de l’inspection d’académie, perte des dossiers… Tout semble en œuvre pour laisser ces élèves dans la panique et la difficulté, sans qu’ils ne soient assurés de pouvoir effectuer leur terminale dans des conditions normales. Dans les cas les plus compliqués, c’est plus d’un mois de cours que peuvent rater les lycéens, ceci augmentant évidemment leurs chances de décrochage ou d’abandon. L’éducation nationale doit assurer sa mission d’offrir à chaque élève un service public d’enseignement de qualité afin de lui apporter le plus de chances de réussite. La mise en place d’un suivi et d’un accompagnement systématique par l’inspection des lycéens venant d’échouer aux épreuves du bac dans la recherche d’un lycée devrait être prioritaire pour la rentrée 2015 ainsi que l’accroissement des capacités d’accueil pour les redoublants en classe de terminale. C’est pourquoi il lui demande les mesures envisagées pour remédier à ces difficultés de manière pérenne afin de garantir à ces lycéens des conditions d’études sereines leur permettant d’espérer et de réussir.

Michel Le Scouarnec

Ancien sénateur du Morbihan
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