Un coup de colère parce 12 millions de personnes fragilisées par la crise du logement, c’est 12 millions de sinistrés.
Oui, c’est une bombe sociale à retardement.
La vérité c’est que dès 2017, vos politiques n’ont été qu’un « j’accuse » du logement social, pour libérer de toute contrainte le marché privé :
- Baisse des APL dès l’élection d’Emmanuel Macron,
- Ponction de 1,3 milliards d’euros dans les caisses des bailleurs sociaux
- Loi ELAN pour obliger à vendre des logements sociaux à la découpe et faire disparaître les petits bailleurs
- Loi Kasbarian-Bergé, pour faciliter les expulsions.
- Et vous voilà désormais à démanteler la loi de Solidarité et de Renouvellement Urbain.
Monsieur le Premier Ministre, le bilan est dramatique : il n’y a plus de politiques publiques du logement en France.
Pour les acteurs du secteur, de nombreux emplois sont menacés. Et la majorité des habitants de notre pays est livrée à elle-même face à la spéculation.
Ma question est simple :
56% d’augmentation des loyers dans le parc privé, stop ou encore ?
2000 enfants à la rue, stop ou encore ?
A quand l’état d’urgence du logement ?
Oui, nous appelons à déclarer l’état d’urgence nationale du logement sur cinq axes. Moratoire sur les expulsions, encadrement des prix du foncier, plan pour les primo-accédants, relève du niveau de production et réquisition nationale des logements vides. Pour cela encore faudrait-il avoir une ou un ministre du logement. Monsieur le Premier ministre, l’abbé Pierre disait « Gouverner, c’est d’abord loger son peuple ».
Vous êtes le chef du gouvernement, alors maintenant, vraiment, gouvernez !