Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes cher(e)s collègues,
Les chiffres du marché de l’emploi sont effrayants. Environ 2 500 000 (2 446 315) sans-emploi dont 27 263 de la Loire.
Mon département atteint le même taux de chômage que le national, soit 9,2%. Mais l’inquiétude naît de la progression notée de 0,7% en un mois.
Inquiétude grandissante, car nous sommes dans un climat d’insécurité sociale. 11 000 suppressions d’emplois et quotidiennement, l’actualité nous livre un nombre saisissant de licenciements économiques, boursiers et plans sociaux.
La Loire illustre tristement l’inertie d’une réelle politique de l’emploi, considéré d’ailleurs comme variable d’ajustement économique.
Quelques chiffres : Transports : 210 emplois supprimés avec la liquidation de l’établissement J-M. PASCAL.
Industrie textile : deuxième industrie de main-d’œuvre en Rhône-Alpes.
Les établissements LEJABY, victime de délocalisation. Il s’agit là de licenciements boursiers (300).
GIAT Industries : 745 emplois dans le bassin stéphanois : la mort programmée d’une entreprise publique.
Banque de France : fermeture de succursales et le projet de loi d’initiative économique. 10 propositions du guichet unique sans aucune concertation et le risque probant de suppressions massives de postes.
La protection des salariés est spoliée par la décision éhontée de suspendre la loi de modernisation sociale.
Nous sommes dans un climat d’insécurité sociale parce que rien n’est mis en œuvre pour un développement industriel qui engendre de l’emploi et donc créateur de richesse.
La responsabilité de votre gouvernement est engagée, M. le Ministre. La politique de baisse des charges sociales incite le patronat à recourir aux contrats jeunes, mais concourent à des emplois peu qualifiés et s’inscrit dans un schéma de courte envergure.
Ne serait-il pas plus efficace, plus pertinent, de pérenniser les emplois-jeunes. 230 000 sont concernés et attendent une légitime reconnaissance de leur investissement dans ce dispositif.
Les moins de 25 ans souffrent du manque de politique de l’emploi qui semble se calquer sur une politique du chômage et du travail précaire.
Nous avons un engagement envers eux. Une société avance lorsqu’elle mise sur sa jeunesse.
M. le Ministre, vous ne pouvez rester impassible et devez cesser d’appuyer les mécanismes de choix d’intérêts financiers au détriment de l’emploi.
M. le Ministre, quelles véritables mesures pour l’emploi dans notre pays et plus particulièrement pour ces jeunes et avez-vous l’intention, pour eux, de consolider ces emplois-jeunes en emplois définitifs ?