Mme Laurence Cohen interroge Mme la ministre des affaires sociales et de la santé quelques jours après la journée mondiale de lutte contre le Sida. Depuis l’arrêté du 20 juillet 1998, les défunts porteurs du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ou d’une hépatite virale n’ont plus droit aux mêmes soins de conservation que les autres. Cet arrêté a été pris en pleines années « Sida », dans un contexte de peur et de méconnaissance. En janvier 2013, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) s’est prononcé favorablement à la levée de cette mesure, tout en publiant des recommandations pour rappeler aux thanatopracteurs les principes de sécurité nécessaires. Cette discrimination, basée sur des arguments scientifiques faux, n’a donc aucune justification. En effet, il faut rappeler que si le VIH est une infection transmissible dans des circonstances précises, elle n’est en aucun cas contagieuse. Cette discrimination ajoute de la douleur aux familles des défunts mais aussi, au quotidien, à celle des personnes séropositives. Elle lui demande donc quelles mesures elle entend prendre pour autoriser les soins funéraires pour les personnes séropositives au VIH/sida et aux hépatites et, ainsi, mettre fin à cette interdiction injuste et indigne.
Soins funéraires pour les personnes séropositives
Question Ecrite à la Ministre de la Santé
Publié le 12 décembre 2013
à 11:49
Mise à jour le 8 avril 2015