Depuis le 30 janvier, l’entreprise de peinture aubagnaise CAMI-GMC s’est ajoutée à la déjà trop longue liste des entreprises qui stoppent leur activité de production en licenciant leurs personnels.
Une entreprise qui a pendant des dizaines d’années été reconnue pour ses savoir faire industriels dans son cœur de métier. Jusqu’à son rachat par le groupe européen Mäder, qui voudrait après avoir neutralisé la concurrence, « rationnaliser » sa production sur le dos des salariés de cette usine, ici, à Aubagne.
C’est totalement intolérable et je tiens, en quelques mots, à vous exprimer mon entier soutien dans votre lutte pour le maintien de l’activité industrielle à Aubagne et plus largement dans le département, pour vos emplois, pour votre dignité.
Que ce soit ici ou à Rousset, sur le golfe de Fos ou à Tarascon, les dirigeants d’entreprises invoquent la crise économique pour licencier, délocaliser, casser les outils de production.
Faux prétexte : leurs amis banquiers ont reçu des milliards d’euros d’argent public afin d’aider les entreprises en difficulté mais les banques utilisent cet argent à compenser leurs pertes sur les marchés spéculatifs d’autant mieux que ni le gouvernement, ni les patrons ne leur demandent de comptes.
La crise c’est eux, et la cupidité de leurs actionnaires, ce n’est pas à nous, à vous salariés, de la payer. Rappelons nous que le combat n’est jamais perdu d’avance (souvenez vous de la longue lutte pour faire plier la multinationale Nestlé).
Ce combat nous engage comme salariés mais aussi comme citoyens, parce que nous devons conquérir de nouveaux droits, dans l’entreprise et dans notre vie, pour que notre avenir ne soit plus synonyme de précarité.
Je suis à votre disposition pour toute intervention que vous jugerez utile, au plan local comme au plan national.
Isabelle Pasquet
