De la nécessité d’appliquer les recommandations de la Commission Bassiouni

Lettre au ministre des affaires étrangères sur la situation des droits humains au Bahreïn

Publié le 12 juin 2019 à 16:11 Mise à jour le 17 juin 2019

Monsieur le Ministre,

Je me permets d’attirer votre attention sur la situation des droits de l’homme au royaume du Bahreïn en général et sur les menaces d’exécution pesant sur M. Ahmed AlMalai et M. Ali AlArab desquelles j’ai été saisi.
A la demande des autorités du Bahreïn, une commission d’enquête indépendante, la Commission Bassiouni, a rendu fin 2011 un rapport dénonçant de nombreuses violations des droits de l’homme dans ce pays dont des tortures et de nombreuses atteintes à la liberté d’expression.
Les autorités avaient affirmé à l’époque qu’elles acceptaient la quasi-totalité des recommandations de ce rapport et celles du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui s’est tenu en septembre 2012.
Force est de constater que malgré ces engagements les incarcérations, les tortures et les condamnations à mort d’opposants se multiplient dans cette autocratie.
C’est dans ce contexte que s’inscrivent les condamnations à mort de M. Ahmed AlMalai et M. Ali AlArab qui sont dans l’attente de la ratification du roi qui peut arriver à tout moment.
Je vous serais reconnaissant, Monsieur le Ministre, de m’indiquer ce que la France compte faire en vue de renouveler auprès des autorités bahreïnies ses préoccupations par rapport à la situation des droits de l’homme qui se dégrade et, plus immédiatement, d’intervenir auprès du roi Hamed Ben Issa Al Khalifa en faveur de M. Ahmed AlMalai et M. Ali AlArab.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations les plus distinguées.

Pierre Laurent

Sénateur de Paris
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