Intervention auprès du Premier Ministre
J’ai appris que l’Observatoire international des prisons s’est vu refuser le renouvellement de deux subventions : l’une versée au titre des droits de l’Homme et l’autre émanant de la MILDT.
Cette situation est tout à fait incompréhensible au regard du rôle que joue l’OIP. L’actuel Président de la République, alors candidat à l’élection présidentielle, avait lui-même affirmé à propos des Etats généraux de la condition pénitentiaire, je cite : « des organismes comme l’Observatoire international des prisons jouent... un rôle déterminant pour mobiliser l’opinion publique et inciter les gouvernements à agir. Leur action n’a pas été inutile ». Le serait-elle devenue aujourd’hui ?
Je suis convaincue du contraire. Il y aura toujours besoin d’une organisation en capacité d’apporter des éléments précis sur ce qui passe concrètement en détention et l’OIP a fait largement la démonstration de son utilité dans ce domaine. Cela reste d’autant plus vrai qu’au vu de la faiblesse des moyens qui lui sont dévolus, le Contrôleur général des lieux privatifs de liberté risque fort de ne pouvoir être suffisamment informé pour mener des actions précises et pertinentes.
Les Etats généraux initiés par l’OIP constituent par ailleurs un apport dans la réflexion nécessaire sur le projet de loi pénitentiaire qui devra être examiné par le Parlement.
Je souhaite vivement, Monsieur le Premier ministre, que vous interveniez rapidement afin que l’OIP retrouve ses droits et conserve ses moyens d’agir.