Lettre à l’Ambassadeur de Colombie en France
Je suis extrêmement préoccupée par les poursuites engagées dans votre pays à l’encontre de Monsieur Carlos LOZANO, directeur de l’hebdomadaire communiste colombien Voz. Je le suis d’autant plus qu’il lui serait reproché, ai-je appris aujourd’hui, d’appartenir aux FARC !
En vertu d’une telle accusation de toute évidence infondée, il pourrait être incarcéré dans de brefs délais.
Monsieur LOZANO est désormais connu et considéré par des Etats, des institutions, comme un interlocuteur crédible en raison du rôle constructif qu’il a joué pour la libération des otages retenus par les FARC.
C’est précisément son opposition à toute politique fondée sur la violence qui a guidé sa volonté de voir la paix s’instaurer en Colombie. C’est elle qui a fondé sa contribution à la recherche d’une solution négociée au conflit en cours et d’un accord humanitaire.
Il serait pour le moins contradictoire, mais surtout très inquiétant pour lui-même, pour les autres personnalités elles aussi poursuivies et plus généralement pour l’avenir du peuple colombien, qu’un tel engagement puisse être assimilé à une quelconque tentative de soutien aux FARC.
J’ose espérer que les autorités de votre pays entendront la voix de la paix contenue dans toutes les interventions de Monsieur LOZANO et qu’elles sauront mettre fin aux poursuites engagées contre lui.