Michel Billout et Eliane Assassi, sénatrice de Seine Saint-Denis sont de nouveau intervenus le 7 mai 2014 auprès de Ségolène Royal, ministre de l’écologie et de Jean Pierre Bel, président du Sénat, concernant la situation du site du Fort de Vaujours, ancienne fortification militaire située sur les départements de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne.
Ce site a été utilisé de 1951 à 1997 par le Commissariat à l’Energie Atomique pour y développer les détonateurs des bombes atomiques de l’armée française. Des essais nucléaires dits « sous-critiques », ou tirs « froids » y ont été pratiqués plusieurs fois par jour, à l’air libre pendant une dizaine d’années, puis sous espaces couverts.
En réponse aux inquiétudes concernant son état de dépollution et les éventuels dangers sanitaires qu’une exploitation sans précautions pourrait engendrer pour les populations environnantes, son prédécesseur avait affirmé le 7 février dernier au Sénat, que l’assainissement du site avait été réalisé de manière satisfaisante.
Pourtant, le 25 février dernier, lors d’une visite organisée par les préfectures des deux départements, une contamination radioactive 70 fois supérieure à la normale a bien été confirmée par la CRIIRAD dans la casemate de tir TC1. Le 15 avril dernier, l’Autorité du Sûreté Nucléaire (ASN) reconnaissait à son tour que le site était toujours contaminé à l’uranium.
Malgré cela, la société Placoplâtre a commencé sans tarder la destruction des bâtiments du Fort. Ces démolitions sont réalisées sans tenir compte de l’uranium, du béryllium, de l’arsenic et de toutes les substances chimiques dangereuses contenues sur ce site.
Au regard des inquiétudes légitimes soulevées par ce dossier, les deux parlementaires ont demandés à être reçus par la Ministre de l’Ecologie afin de clarifier la situation. Dans le même temps, ils sont intervenus auprès du Président du Sénat pour lui demander avec insistance la création d’une mission commune d’information afin d’obtenir toute la transparence sur ce dossier.
En savoir plus : article du 16 avril 2014