Refus absolu de la torture

Publié le 2 juin 2005 à 19:56 Mise à jour le 8 avril 2015

Lettre au Président de la République

Il y a un an, dans la revue trimestrielle de l’association La Saint-Cyrienne, Le Casoar, figurait un article intitulé « Tortures, cas de conscience : le dilemme de deux immoralités », introduit au nom de l’association par son Président, le général Maurice Godinot. Cet article réhabiliterait certains usages de la torture et en demandait la légalisation.

Une telle prise de position est inacceptable. Elle est contraire à la conception française des droits des personnes et à toutes les conventions internationales que la France a signées, et notamment la Convention européenne des Droits de l’Homme qui interdit la torture.

A ce jour, notre pays n’a pas fait toute la lumière sur un passé au cours duquel elle a utilisé la torture. Je pense pourtant que cela contribuerait à ce que des propositions aussi abjectes que celles soutenues dans Le Casoar ne puissent apparaître.

Dans une lettre ouverte qu’elles vous adressaient, le 9 juillet 2004, des personnalités vous demandaient de condamner fermement toute tentative d’acceptation d’un quelconque recours à la torture.

Elles n’ont, pour l’heure, pas reçu de réponse de votre part. C’est pourquoi je me permets de vous demander une nouvelle fois votre condamnation des écrits de la revue Le Casoar.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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