Pérou : répression des paysans en lutte

Publié le 27 février 2008 à 10:05 Mise à jour le 8 avril 2015

Lettre à l’Ambassadeur du Pérou en France

Nous sommes extrêmement inquiets à la lecture des informations qui nous parviennent de votre pays.

Selon ces informations, le gouvernement se livrerait à une véritable répression à l’encontre des paysans engagés dans un mouvement de contestation de sa politique agricole.

Il y aurait plusieurs morts, des blessés. Cent cinquante manifestants auraient été arrêtés et l’armée appelée à intervenir. L’état d’urgence a été décrété dans huit provinces, entraînant la suspension de droits constitutionnels fondamentaux, dont celui d’organiser des réunions publiques.

Une telle situation est profondément choquante et crée par ailleurs un climat préoccupant au moment où votre pays se prépare à accueillir, en mai prochain, les chefs d’Etat de l’Union européenne et d’Amérique latine.

Elle suscite de grandes craintes pour les participants à la réunion alternative qui se tiendra deux jours avant cette rencontre. Ces personnes, qui soutiennent le mouvement des paysans, doivent en effet pouvoir se rencontrer et s’exprimer dans les meilleures conditions.

Dans l’immédiat, les personnes détenues dans le cadre de la répression en cours doivent être libérées. Quant à ceux qui se seraient rendus coupables du meurtre de paysans, ils doivent être poursuivis.

Nous vous demandons, Monsieur l’Ambassadeur, de bien vouloir transmettre nos demandes aux autorités de votre pays.

Nicole Borvo Cohen-Seat

Ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe CRC

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