Les populations kurdes de la ville syrienne de Kobané résistent farouchement depuis un mois aux attaques de l’organisation dite de « l’Etat islamique » contre leur ville.
Face à une telle situation le gouvernement turc a jusqu’à présent décidé de ne pas intervenir pour porter secours à cette population martyre.
En bloquant récemment la frontière, il interdit désormais tout passage de volontaires pour prêter main-forte aux assiégés, et rend impossible toute fourniture d’armes à ceux qui défendent non seulement leur ville, mais aussi leur mode de vie et leur identité.
De surcroît, en réponse aux manifestations de colère contre cette passivité, à Diyarbakir, Mardin, Van, mais aussi à Ankara, Istanbul, Antalya ou Adana, votre gouvernement exerce une violente répression qui a déjà fait vingt deux morts et des dizaines de blessés.
Nous sommes indignés par cette répression exercée à l’encontre de tous ceux qui affichent leur soutien à la population de Kobané et qui protestent contre l’inaction de votre gouvernement.
Mais nous voulons également vous faire part de notre incompréhension et de notre réprobation par rapport à la passivité de votre gouvernement qui porterait la lourde responsabilité du massacre des populations kurdes de Kobané si cette ville tombait aux mains des bandes armées de « l’Etat islamique ».
Nous vous demandons de bien vouloir transmettre nos protestations auprès de votre gouvernement.
Nous vous prions de croire, monsieur l’ambassadeur, à l’assurance de notre considération distinguée.