Monsieur le Préfet de Police,
Je viens d’apprendre, qu’après Paris, puis Nice, un groupuscule d’extrême droite, en mal d’existence, envisage de distribuer une « soupe au cochon » aux sans-abri marseillais le 24 novembre prochain.
Sous couvert d’une action de solidarité humanitaire pour les sans abris, il s’agit en fait d’une initiative antisémite, raciste et xénophobe portant atteinte à la dignité humaine de personnes sans ressource.
En effet, les initiateurs d’une telle provocation n’ont que faire de l’altruisme ou de la bienfaisance, ils sont animés par la haine de l’autre et la volonté de stigmatiser certaines confessions pour mieux les isoler.
A l’évidence, ce « bloc identitaire » tente, par une initiative politicienne aux relents discriminatoires, une percée dans notre ville.
En choisissant Marseille, et là est le danger, ils cherchent non pas à venir en aide aux plus défavorisés mais à porter atteinte à ce qui a toujours fondé la richesse de notre ville, à savoir la diversité et cultuelle et culturelle du pourtour méditerranéen qui compose Marseille.
Je souhaite et espère, Monsieur le Préfet, que les initiateurs d’un tel acte, pouvant être vecteur de violences, notamment de troubles de l’ordre public, seront empêchés d’agir le 24 et les autres jours afin de maintenir l’harmonie communautaire qui a toujours prédominé dans notre cité.
Dans l’attente de vous lire,
Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet de Police, à l’assurance de mes respectueuses salutations.
LE PREFET A SIGNE UN ARRETE INTERDISANT CETTE OPERATION.