Le 3 janvier 2006, Michel Billout recevait à Nangis une délégation d’associations d’éducation populaire venues lui demander son soutien parlementaire face aux baisses de subventions de l’état mettant en péril leurs activités et la transmission de leur savoir faire. Jugeant important d’avoir une riposte d’ampleur, Michel Billout a proposé aux associations de contacter ses collègues parlementaires de gauche pour sensibiliser l’ensemble des maires du département à ce problème. Ainsi, le 12 janvier, Michel Billout et les deux sénateurs de gauche du département, Yannick Bodin et Nicole Bricq envoyaient le courrier suivant à l’ensemble des maires de Seine-et-Marne...
"Les associations d’éducation populaire sont des partenaires tout à fait essentiels de nombreuses politiques locales en faveur de l’emploi, de l’insertion sociale et de la réussite éducative. Pour le service public d’éducation, elles sont des relais incontournables. Elles assurent notamment la formation des bénévoles, de personnel pour les écoles elles-mêmes, les centres de loisirs et de vacances, les établissements spécialisés, les ateliers relais, les associations scolaires....
Elles contribuent à l’évolution du système éducatif dans nos communes et à la mise en place des politiques locales d’éducation, de formation et de loisirs.
A l’heure où le gouvernement demande aux collectivités locales de s’impliquer encore plus dans les questions d’éducation à la citoyenneté, d’éducation au développement, de laïcité, d’intégration sociale, la baisse continue des subventions (moins 20% en 4 ans), la décision de supprimer les postes d’enseignants mis à disposition de ces associations (environ 800) est inopportune.
La diminution importante du budget aux associations conduit à un affaiblissement des moyens, et donc des actions, y compris départementales et locales. A terme, l’action éducative et sociale des municipalités sera mise à mal.
Alors que le budget 2006 prévoit la réduction des subventions aux associations éducatives et la suppression de postes d’enseignants mis à la disposition de ces associations, c’est toute la vie associative locale qui va souffrir de ces choix politiques.
Nous avons interpellé plusieurs fois le Gouvernement lors des sessions de questions d’actualité ou de questions orales. Depuis les évènements de novembre dans les banlieues, le Premier Ministre a promis de redonner des moyens financiers aux associations d’éducation populaire. Or ces moyens n’ont pas été inscrits au budget 2006 ! Notre vigilance ne faiblira pas et nous mettrons en œuvre tous les pouvoirs qui sont ceux de notre fonction sénatoriale afin que perdurent ces associations, relais indispensables de vos actions éducatives et civiques locales.
Demeurant à votre disposition, et vous assurant de notre détermination, nous vous prions de croire, Madame la Maire, Monsieur le Maire, en l’expression de nos meilleures salutations."