A l’issue du conflit entre les salariés et la société NESTLE à Marseille, un plan de sauvegarde de l’emploi et une convention Etat entreprise a été signée en 2006, sous l’égide de votre prédécesseur, Monsieur Christian Frémont.
Cette convention s’inscrit dans le cadre des lois de modernisation sociale de janvier 2002 et de la loi de cohésion sociale de janvier 2005.
Elle était censée, je cite, « permettre la création d’au moins 235 emplois, correspondants au solde des 415 emplois supprimés, moins les 180 générés par la création de NET CACAO ».
Trois ans après, nous sommes très loin des objectifs annoncés sur lesquels l’Etat s’était engagé. En effet, le bilan présenté lors d’un comité de suivi, quatre mois après le terme de la convention fixé par celle-ci au 11 juillet 2009, est accablant . Il apparaît que seulement 197 emplois auraient été présentés comme des créations alors que l’essentiel de ces emplois résultent de transferts d’activités existantes dans Marseille ou le département des Bouches-du-Rhône.
L’exemple des 35 emplois d’une plateforme de la Poste, issus d’un transfert de services postaux de Saint-Marcel dans le 11e art de Marseille et des quartier Nord de la ville comme l’installation de société de service, ne correspondent pas à la création d’emplois industriels.
Quant aux 36 emplois de la société AF METAL 13, spécialisée dans la métallerie fine : il ne s’agit que d’une délocalisation de main d’œuvre.
Pourtant, le temps et les moyens existaient pour honorer les engagements de votre prédécesseur et donc de l’Etat et de la multinationale NESTLE :
- 20 hectares de terrain avec du foncier bâti de type industriel pour accueillir des entreprises, l’ensemble cédé à 1 euro à un aménageur privé ;
- trois années pour mettre en œuvre avec un cahier des charges établis l’accueil de nouvelles sociétés.
Dans la dite convention, un comité de pilotage composé des collectivité territoriales, de vos services, des représentants syndicaux, de la Chambre de commerce et d’industrie, de la Direction départementale du travail, devait définir les choix stratégiques et faire office de mise en œuvre.
Or, ce comité ne s’est réuni qu’une fois en trois ans et le comité de suivi, chargé de vérifier le respect de la convention, lui s’est réuni à quatre reprises pour constater les retards et le non respect des engagement de l’Etat.
Une expertise commandée par NESTLE sur proposition de la ville de Marseille et réalisée par la Chambre de commerce et d’industrie met en évidence que les 235 emplois net qui devaient être créés ne sont pas au rendez vous .
Force est de constater que, pour l’heure dans ce dossier, la seule réelle avancée réside dans les 180 emplois sauvegardés par la société NET CACAO, installée sur les sept hectares de la chocolaterie. Cette avancée est à mettre à l’actif des salariés, des organisations syndicales et des élus locaux.
Aussi, je vous demande solennellement la convocation du comité de pilotage avec à l’ordre du jour de cette réunion et de celle du prochain comité de suivi, prévu le 17 décembre 2009, la prorogation de la convention jusqu’a la réalisation des objectifs de création d’emplois, notamment industriels.
Par souci de continuité de l’action de l’Etat et à la veille des états généraux de l’industrie convoqués par le gouvernement que vous représentez, ce geste serait un signe fort montrant la volonté de l’Etat de tenir ses engagements.
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