Monsieur le ministre,
Je souhaite une nouvelle fois attirer votre attention sur la situation en Cisjordanie alors que le moratoire sur le gel des colonies vient d’arriver à son terme.
En effet, quelques heures à peine après la fin du moratoire de dix mois, les constructions ont repris dans les colonies de Cisjordanie au mépris inlassable du droit et des appels de la communauté internationale.
Le Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahou, résiste aux pressions de tous ordres et refuse de reconduire le gel des nouvelles constructions dans les colonies, prenant ainsi le risque de mettre un terme aux pourparlers de paix. D’ailleurs, le Président Mahmoud Abbas, que le Président de la République a rencontré aujourd’hui, a clairement indiqué que les négociations en cours seraient « une perte de temps » si l’État d’Israël ne maintenait pas son moratoire sur la colonisation.
Or, les pourparlers qui ont repris sous l’égide des États-Unis, ont esquissé un nouvel espoir qu’il ne faudrait pas à nouveau voir disparaître.
Aussi, si Israël venait à faire échouer ces pourparlers en raison de son entêtement dans la violation du droit et des principes démocratiques, la France et l’Union européenne se devraient d’agir fermement. En tant que premier partenaire économique de l’État d’Israël, l’Union Européenne en a les moyens.
Le maintien du moratoire gelant les colonies est un préalable à la sérénité et à la réussite des échanges mais surtout condition sine qua non pour une paix durable entre deux États souverains. C’est pourquoi je vous invite, Monsieur le ministre, à agir très concrètement en ce sens auprès du gouvernement israélien et de Madame le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de ma considération distinguée.