Lettre à l’Ambassadeur d’Iran en France
La presse s’est fait l’écho de nouvelles exécutions dans votre pays. Deux adolescents ont été pendus, mardi 19 juillet, après avoir été également condamnés à recevoir 228 coups de fouet. Cette terrible cruauté me choque profondément.
Les faits pour lesquels ils étaient accusés sont graves : le viol est un crime. Mais rien ne peut justifier que soient appliqués de tels châtiments barbares, qui plus est concernant des mineurs au moment des faits et dans des conditions humiliantes et terrifiantes, puisque ces deux jeunes ont subi leurs peines en public.
J’ajoute qu’elles sont contraires à l’article 37-a de la Convention internationale des droits de l’enfant, à laquelle votre pays est partie. Cet article stipule que « les Etats veillent à ce que nul enfant ne soit soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants : ni la peine capitale ni l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération ne doivent être prononcés pour les infractions commises par des personnes âgées de moins de 18 ans ».
Partout où elle est appliquée, la peine de mort marque un recul des valeurs humaines. Or, quarante-deux personnes auraient été exécutées depuis le début de cette année 2005.
